« Nous continuons à établir des éléments structurants, durables, et à sortir du carcan purement touristique », affirme la directrice générale de l'organisme, Julie Dubord.
La façon de voir de Tourisme SLSJ attire d'ailleurs l'intérêt d'autres régions, dont plusieurs sont à l'affût de ce qui se passe ici. « Nous sommes très audacieux et précurseurs dans notre approche. Nous n'innovons pas pour innover. C'est vraiment aligné avec les besoins réels des entreprises de notre industrie, mais nous sommes en avant de la parade. [...] Ce qui fait notre force et notre audace, c'est qu'on est pertinent pour l'industrie », indique la directrice générale.
Vision à long terme
Elle explique que l'équipe de Tourisme Saguenay-Lac-Saint-Jean (SLSJ) se sert des défis vécus par les entreprises pour développer des outils qui serviront longtemps. Par exemple, les enjeux du secteur montagne ont servi de tremplin pour créer un outil d'évaluation unique qui permettra de cibler les trous de l'offre touristique régionale et d'anticiper les impacts de l'implantation d'une nouvelle entreprise dans ce secteur en fonction de différents paramètres. « C'est un outil qui va rester et continuer de croître au-delà du financement initial », précise Mme Dubord.
Celle-ci cite également le programme Oriance, qui a des impacts profonds et perceptibles dans les PME qui y participent. « Le progrès, ce n'est pas toujours un ajout. Parfois, c'est aussi de sublimer ce qui est là », ajoute-t-elle.
Une nouvelle collaboration avec l'UQAC pour le Grand Laboratoire RH en tourisme fait partie des projets issus de l'approche innovante de Tourisme SLSJ. « C'est significatif. Je pense que ça va révolutionner comment on orchestre notre rapport avec l'industrie. Nous voulons créer une conversation saine, d'égal à égal ; un dialogue avec le milieu. C'est stimulant. Ça va permettre d'aller vers un avenir plus aligné et cohérent », estime la directrice générale.
Croissance exponentielle
Afin de soutenir cette vision de développement, l'équipe de Tourisme SLSJ a connu une croissance exponentielle, pour atteindre 30 personnes cette année. Cela la positionne parmi les plus grandes associations touristiques régionales (ATR) de la province, avec Montréal et Québec. « Nous n'avons pas fait des ajouts pour faire des ajouts. Les embauches nous ont permis de renforcer l'expertise et l'expérience de notre équipe », rappelle Julie Dubord.
Les employés de Tourisme SLSJ présentent des profils de compétence variés, un point dont la directrice générale est très fière. Celle-ci est également heureuse de l'évolution de la diversité et de l'inclusion dans son organisation.
De nouveaux locaux
Toujours dans l'optique de cette vision à long terme, Tourisme SLSJ a emménagé dans de nouveaux locaux au cours de l'été. « Nous étions dans le même bureau depuis 2006. À l'époque, nous étions 12 et maintenant, nous sommes 30. Nous avions un grand défi d'espace, à tel point que nous devions louer un autre local pour avoir une salle de conférence », révèle Julie Dubord.
Le travail collaboratif formant une importante part de l'approche de l'organisme, il était essentiel pour la directrice de créer un lieu propice, où il serait aussi possible de recevoir des ateliers pour les membres et l'industrie. C'est au 930, rue Jacques-Cartier qu'elle a trouvé l'espace correspondant à ses besoins. Des améliorations locatives ont été effectuées par le propriétaire dans le local de 8 000 pieds carrés afin de réaliser la vision de Tourisme SLSJ.
« Nous avons deux salles qui peuvent servir de salles de formation, mais aussi un espace de rencontre dans lequel nous avons notre salle à manger. Des locaux collaboratifs sont disponibles pour les employés. L'idée, c'est de pouvoir accueillir de la visite et que les membres puissent s'asseoir avec nous quand ils viennent nous rencontrer », explique Mme Dubord, ajoutant que le bien-être des salariés faisait également partie de l'équation.
La directrice générale souligne que les nouveaux locaux ont aussi été pensés en fonction de l'accessibilité universelle, un aspect qui lui tient à cœur. « Nous avons été attentifs à élaborer le bureau pour que des personnes avec des limitations physiques ou intellectuelles puissent s'y sentir bien aussi », conclut-elle.
