LAMARCHE – Carl Otis et Suzanne Richard, les deux nouveaux propriétaires du Centre plein air Mont Vilain, comptent investir 8 M$ au cours des trois prochaines années pour redéfinir le site touristique. Les partenaires d’affaires entendent diversifier l’offre des activités ainsi qu’adapter l’ensemble du Centre pour les personnes à mobilités réduites.

Fermé depuis deux ans à cause de la pandémie de COVID-19 et pour des raisons personnelles de l’ancien propriétaire, le relais de motoneige du Centre plein air Mont Vilain cherchait preneur. « Mon ami de longue date, Carl Otis, et moi, nous travaillions depuis des années sur le projet de construire un site touristique universel. C’est-à-dire un lieu où l’ensemble des infrastructures et des services sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Le Centre de villégiature et le relais du Mont Vilain ont toujours été des attraits populaires dans la région, nous les avons donc acquis avec des partenaires financiers », explique Suzanne Richard.

Un projet d’affaires unique dans la région

Depuis le mois de mai, les entrepreneurs ont relancé le camping, la marina et les chalets. Dans les prochaines semaines, le relais, le resto-bar ainsi que l’hébergement quatre saisons seront rouverts pour la période hivernale. Pour 2021, les nouveaux propriétaires ont investi pas moins de deux millions de dollars. « C’est un modèle d’affaires unique dans la région. Nous sommes les seuls à offrir un accès à tout type de clientèle, peu importe leurs limitations physiques ou visuelles. Le développement du projet s'est fait, entre autres, avec l’organisme Keroul pour s’assurer d’offrir une accessibilité complète ».

Cette particularité rend le chantier très volumineux en termes de travaux pour niveler les terrains, ce qui nécessitera un investissement total de huit millions de dollars sur trois ans. Pour ce faire, Suzanne Richard et Carl Otis sont épaulés par d’importantes structures comme Desjardins, la BDC, Investissement Québec et des subventions de différentes associations touristiques.

Développer une économie locale

Les promoteurs sont actuellement en prospection et en soumission pour les différents travaux à faire sur le site. « Nous voulons développer une économie locale. Nous cherchons des firmes d’excavation et d’ingénierie de la région qui sous-traiteront des entreprises du Saguenay–Lac-Saint-Jean pour les travaux de construction et d’aménagement. Également pour les services, nous désirons des partenaires d’ici », précise la femme d’affaires. Du côté de l’emploi, les copropriétaires estiment qu’une dizaine d’employés en été et en hiver seront nécessaires pour le bon fonctionnement du Centre.

Se diversifier

Le relais de motoneige demeure l’attrait phare du Centre plein air Otis Nature et il sera accessible au cours de la saison qui arrive. Les promoteurs désirent également mettre de l’avant d’autres activités comme le ski nordique et la raquette. « Nous voulons nous diversifier. Je monte présentement un forfait avec une partenaire de la région pour inclure le traineau à chien à nos activités. Nous ne sommes pas des experts en activités hivernales, c’est pourquoi nous voulons mobiliser l’ensemble des acteurs de notre secteur afin de développer des attraits intéressants et uniques. À terme, cela permettrait de rallonger le séjour des touristes », conclut Suzanne Richard.