SAGUENAY – La ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a dévoilé ce matin le nouveau Cadre d’intervention touristique 2021-2025 intitulé Agir aujourd’hui. Transformer demain. Celui-ci vise à baliser les interventions à mettre en place pour favoriser la relance pour les entreprises touristiques.

Déployé sur quatre ans, le cadre d’intervention propose une approche séquencée pour accompagner l’industrie touristique dans sa sortie de crise, soutenir les entreprises qui devront s'adapter à un nouvel environnement d'affaires et propulser le retour à la croissance d'avant la pandémie de ce secteur économique clé du Québec. « Le cadre est un document d’orientation. […] C’est un cadre souple. Il s’agit d’une approche évolutive en fonction des besoins. En raison de l’incertitude créée par la pandémie, c’est important d’être extrêmement agiles », a souligné la ministre lors de la présentation du cadre aux intervenants de l’industrie.

Le cadre se décline en deux phases : une première pour favoriser la relance et une deuxième pour permettre le retour à la croissance. Celles-ci se dérouleront de façon simultanée et complémentaire. Ainsi, le gouvernement poursuivra parallèlement ses actions afin d'assurer la vitalité des entreprises, de soutenir de nouvelles initiatives rehaussant la compétitivité et la position du Québec, et de stimuler le développement du secteur touristique, entre autres par l'innovation.

« Avec le lancement du Cadre d'intervention touristique 2021-2025, c'est un grand chantier qui s'amorce afin de tracer, avec les entreprises touristiques et les partenaires de l'industrie, le chemin vers une relance vigoureuse. Depuis le début de la crise, nous avons mis en place et bonifié de nombreuses mesures de soutien à l'industrie, qui compte parmi les plus touchées du Québec. Tout en poursuivant cet accompagnement qui demeure essentiel, nous devons regarder en avant et nous préparer au retour des voyageurs internationaux. Avec le Plan d'action pour un tourisme responsable et durable, lancé le 25 février dernier, et un cadre d'intervention souple et agile, nous établissons des bases solides pour redéployer pleinement cet important secteur de notre économie. Je vais continuer de travailler étroitement avec les femmes et les hommes de l'industrie pour mettre en place les mesures qui colleront le mieux aux besoins des entrepreneurs. Ensemble, nous allons revenir dans la course plus forts et plus compétitifs que jamais parmi les joueurs internationaux. Nous continuerons de cultiver la fierté d'être Québécois, à travers nos expériences touristiques, et d'inviter nos clientèles d'ici et d'ailleurs à découvrir ou à redécouvrir notre magnifique province », a mentionné Caroline Proulx.

Quatre principes

Le cadre se base sur quatre grands principes qui prennent appui sur les recommandations des grandes organisations internationales pour une relance efficace du tourisme à l’échelle mondiale. Reconquérir les marchés intérieurs et extérieurs, Développer et structurer l’offre, Assurer la santé et la sécurité des voyageurs ainsi que Stimuler l’innovation au sein des entreprises et de la destination formeront donc les bases des interventions pour les quatre prochaines années.

Pour développer le cadre d’intervention, les experts du ministère du Tourisme comptaient sur un portrait à jour de l’industrie, puisque des consultations de l’industrie touristique ainsi que les Assises du tourisme avaient été tenues en 2019. Cela leur a permis de bien cerner les impacts de la COVID-19, les transformations dans les habitudes des consommateurs et les transformations des besoins des entreprises entraînées par la pandémie.

Ils ont notamment constaté que les recettes provenant du tourisme international correspondaient en 2020 à 1/8 de celles de 2019. Pour le tourisme interprovincial, cela correspondait au tiers de celles de 2019, alors que le tourisme intra-Québec a diminué de moitié. Selon les perspectives, la relance devrait prendre place plus fortement vers 2022, mais il faudrait jusqu’en 2025 pour retrouver le niveau d’avant la crise en matière de tourisme.