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Juin 2009
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COMPRENDRE, IMAGINER, AGIR...
M. Luc Boivin
Propriétaire de la Fromagerie Boivin
La rencontre avec Luc Boivin est à la tête de la Fromagerie Boivin, à La Baie, depuis quelques années. Cette
fromagerie fête son 70
e
anniversaire de création. Une belle occasion pour connaître sa vision de l’entreprise,
mais aussi les nouveaux défs qu’ils souhaitent relever au sein de l’entreprise familiale.
M. Boivin, racontez-nous comment vous
avez démarré votre carrière au sein de
l’entreprise?
J’ai commencé à travailler très jeune dans
le fromage. J’ai continué ma formation
au Cégep et à l’université, à travers cela,
j’ai aussi travaillé dans le tourisme parce
que je voulais faire autre chose que de
travailler pour l’entreprise familiale, mais
à partir de l’âge de 20 ans, j’ai commencé
à m’occuper de l’informatique, du marke-
ting, aujourd’hui je suis le directeur géné-
ral de la fromagerie.
La fromagerie Boivin s’exporte très bien
partout au Québec. Qu’est-ce qui le difé-
rencie des autres fromagers?
Nous avons fait le choix d’être dans un
créneau qui est le fromage de commo-
dité. Selon ma conception du fromage au
Québec, il existe des fromages de spécia-
lités et d’autres de commodités, comme
les fromages fondus ou cheddar, ceux que
l’on retrouve sur la table tous les jours.
Vous êtes un homme très impliqué dans
votre milieu. Est-ce essentiel pour vous
d’ofrir de votre temps pour la région?
Je suis un grand régionaliste. J’ai toujours
fait beaucoup de bénévolat. La famille
Boivin a reçu beaucoup de la population
et nous a toujours fortement encouragés,
les personnes ont été loyales avec nous et
notre entreprise. Nous faisons partie de la
vie des gens. Pour moi, c’est important de
redonner par du temps que j’ofre dans
diférentes causes qui touchent vraiment
la croissance et la création de la richesse
dans ma région, cela est très important à
mes yeux.
La fromagerie fut connue mondiale-
ment en 2004, lorsque vous avez décidé
de plonger du fromage dans le ford du
Saguenay. La médiatisation de cet évè-
nement, vous a-t-il surpris?
C’est clair que celam’a surpris. Surtout qu’à
l’origine, c’est un projet de recherches.
C’est rare qu’un projet comme cela sus-
cite autant d’intérêt. C’est tellement rare,
que les gens veulent à tout prix avoir un
produit qui n’existe même pas. Au niveau
marketing, c’est l’apogée, le nirvana. Tout
est du hasard, rien n’était planifé.
La fromagerie compte combien d’em-
ployés et quel est son chifre d’afaires?
Nous avons 85 employés et un peu plus
de 20 M$ de chifres d’afaires. Nous uti-
lisons près de 20 millions de litres de laits
par année, le rendement fromager est de
2 millions de kilos de fromages. Dans les
plus petits, nous sommes le plus gros,
parce qu’il n’y a pas de juste milieu. Au
Québec, avec le rendement que la froma-
gerie possède, nous devons être quatre
ou cinq dans ce cas.
Le Québec et notre région connaît une
explosion en produit fromager, vous
voyez comment la concurrence?
Je vis très bien avec la concurrence.
L’explosion des fromages est au niveau
des fromages spécialisés, ils ne sont pas en
compétition direct avec moi. Les fromage-
ries qui se sont développées ont créé de
la richesse et de la croissance économique
en démontrant que nous pouvions réali-
ser d’excellent fromage dans notre région
au détriment des fromages plus impor-
tants. La famille Boivin a investi beaucoup
dans la distribution, souvent nous allons
aider dans la distribution de ces fromages.
Notre usine est ultraperformante, nous
fabriquons 1 500 kilos de fromages de
l’heure. Dans notre créneau, nous sommes
parmi les meilleurs au Québec.
Quel sera le plus gros déf dans les
années à venir?
Il sera de maintenir une croissance comme
actuellement. Nous avons un produit qui
se mange tous les jours, cela devient dif-
fcile de générer de la croissance dans la
région. Pour générer une croissance, il
faut aller ailleurs, avec la distance et les
contrôles. Tout est devenu plus difcile,
faut travailler plus fort. Comme nous som-
mes habitués à travailler fort, on réussit
bien. Tout cela s’est produit à coup d’ef-
fort. L’avenir n’est pas sans limites. J’ai un
proverbe que j’adore, qui dit : « C’est à se
retrousser ces manches que l’on ne perd
pas sa chemise ».
On connaît l’homme d’afaires que vous
êtes, mais peu l’homme. Pouvez-vous
nous en dire plus?
J’ai deux enfants, Félix et Florent, une
femme qui s’appelle Julie Fortin. J’essaye
d’être le plus dosé possible. La vertu, c’est
le juste milieu dans les excès contrai-
res. Autant, il faut être sérieux en afaire,
autant il faut savoir s’amuser quand c’est
le temps dans le privé. Ma philosophie,
c’est comme cela que je l’a voit.
Quelle est votre vision de l’entreprise?
La vision que j’ai, c’est d’être à la hauteur
de l’héritage que j’ai reçu, je souhaite le
transmettre. Mon idée et mes consignes
c’est de diriger vers cet héritage-là. Très
peu probable que vous allez voir notre fro-
magerie à la bourse. Nous allons continuer
de développer et de créer de la richesse
dans l’entreprise.
Comment se comporte le marché du fro-
mage actuellement?
Ce sont les fromages de spécialités qui
ont connu des problèmes difciles. La
clientèle s’est tournée vers les fromages
de commodités que nous faisons. Ils sont
revenus au cheddar traditionnel, à des
fromages plus simples. La crise économi-
que selon moi, renforcera cet élément-là,
parce que quand nous disons commodité,
c’est moins cher. Cette crise nous atta-
quera sur le volume d’afaires, mais plus
sur les conditions que les grands distribu-
teurs qui nous imposent. Nous ne som-
mes nullement dans un secteur où nous
faisons beaucoup de profts.
Être la première personnalité du mois du
journal « Informe-Afaires », cela vous
fait quoi?
Je suis très touché. Je le prends avec hon-
neur. J’ai vu votre journal sur la Rive-Sud
et c’est un média de qualité qui est à pré-
sent est disponible dans notre région.
Note :
Veuillez retrouver l’entrevue com-
plète sur le site www.informeafaires.com
Luc Boivin, directeur général
de la Fromagerie Boivin.
(Photo : Jean-Luc Doumont)