Informe Affaires - Édition Juin 2014 - page 8

8 • JUIN 2014 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici
ROBERVAL- « Parfois, nous devons
décrocher le téléphone tellement
nous sommes surchargés. Depuis
l’ouverture, il y a 40 ans déjà, c’est la
cohue à chaque jour », a jadis confié
le fondateur du célèbre restaurant
Capitaine Bob, Gérard Guillemette.
Décédé il y a 2 ans, à l’âge de 87 ans,
il a légué cette petite mine d’or à ses
enfants qui ont confié le commerce
à Sébastien Bouchard, l’un des pe-
tits-fils qui a repris les rênes avec
détermination et avec un sentiment
d’appartenance hors du commun.
C’est le 17 juin 1971, à 46 ans, alors
acculé au chômage depuis la ferme-
ture des Produits avicoles, que Gérard
Guillemette décide d’ouvrir Le Capitaine
Bob. Il concocte alors des recettes avec
son épouse, Rita Ouellet. Avec un sou-
ci jaloux de ne pas dévoiler ses secrets
culinaires, il a puisé son inspiration d’af-
faire dans les formules des grandes
villes. Avec son poulet frit, lors du 1er
anniversaire, les rues du centre-ville,
là où fut situé le restaurant de 1971 à
1978, ont été bloquées pendant plu-
sieurs heures tant les clients se bous-
culaient.
Une véritable industrie à pizzas
Comment un si petit restaurant de cinq
tables de quatre personnes réussit-il à
produire autant? « En tout, nous cuisi-
nons environ 500 pizzas par semaine.
Seulement les vendredis, on fait 120
pizzas. Le chiffre d’affaire du commerce
est de plus d’un million par année », a
confié Sébastien Bouchard. « Il y a aussi
notre poulet qui a d’abord été la spécia-
lisation du restaurant. Mon grand-père
était avant-gardiste. Il a su viser juste
en développant ce créneau », a estimé
monsieur Bouchard qui a ajouté que le
Capitaine Bob a été l’un des premiers
restaurants de la région à offrir la livrai-
son directement chez le client.
Pour cuisiner les pizzas et le poulet, le
commerce peut compter sur quelque 25
employés dont quelques-uns de longue
date. À titre d’exemple, Pâquerette Bé-
langer y travaille depuis 1976. « Quand
j’ai commencé, une pizza 6 pouces
se vendait moins de 2 $. Les gens de
l’époque n’avaient pas la même ap-
proche avec la restauration rapide. Lors
des premières années, notre restaurant
vendait du fruit de mer et du poulet frit.
Or, ça n’a pas été long, quand la pizza a
commencé, que les clients, ont adopté
le concept. Pour les poutines, on peut
dire qu’elles ont été cuisinées vers
1978 », a expliqué Pâquerette Bélanger.
Sondage maison
Enseignante en 5e secondaire, pour
tâter le pouls, l’auteure de ces lignes a
demandé à sa centaine d’élèves quel
était le restaurant local où était servie
la meilleure pizza. À l’unanimité et sans
aucune hésitation, tous les jeunes ont
répondu « Chez Bob! ». Or, une jeune
fille a soulevé une problématique qui
l’empêche de commander ses menus à
ce restaurant. « Il y a trop de clients, il
faut se prendre trop à l’avance! Pour la
livraison, c’est long quand on téléphone
à la dernière minute et quand on par-
vient à avoir la ligne ». Joli problème
tout de même…
RESTAURATION RAPIDE
Capitaine Bob
Devant la friteuse depuis 43 ans
201G06-14
Sébastien Bouchard, propriétaire, Pâquerette Bélanger, caissière, Véronique Bradette, cuisi-
nière de pizzas, Tanya Meunier, aide-cuisinière, Joanie Garneau, cuisinière et Mélanie Gagné,
livreuse.
(Photo: Chantale Potvin)
par Chantale Potvin
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