INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici •
OCTOBRE 2014 •
5
SAGUENAY — Fort d’un accord entre
le gouvernement du Canada et le gou-
vernement du Bénin, concernant la
promotion et la protection réciproque
des investissements (APEI), signé
au cours des dernières semaines, ce
pays ouest-africain invite les PME du
Saguenay-Lac-Saint-Jean à investir
dans son économie. En entrevue ex-
clusive avec le mensuel Informe Af-
faires, l’Ambassadeur béninois S.E.M.
Comlan Pamphile Goutondji, confirme
que le Bénin passe « en 5e vitesse »
pour attirer les investissements.
(G.B.)
« En gros, l’APIE permet au Bénin
de mieux dire aux gens d’affaires du Ca-
nada et du Québec, venez investir chez
nous, c’est du solide. Vos intérêts et vos
investissements sont bien protégés et
sont enchâssés dans une excellente ré-
glementation, » précise l’Ambassadeur.
En poste à Ottawa depuis l’automne
dernier, Comlan Pamphile Goutondji
insiste pour dire que son pays met la
table pour attirer et accueillir convena-
blement les gens d’affaires dans son
pays. « Nous faisons tout pour rendre
le climat d’affaires facile…Le Bénin est
un de ces pays où les étrangers sont
bien accueillis, » précise le diplomate.
Protéger les investissements
Un Accord sur la promotion et la pro-
tection des investissements étrangers
(APIE) est un accord bilatéral visant
à protéger et à promouvoir l’inves-
tissement étranger par des droits et
des obligations juridiquement contrai-
gnantes. Un APIE atteint ses objectifs
en énonçant les droits et obligations
de chacun des pays signataires à l’ac-
cord quant au traitement de l’investis-
sement étranger.
Stabilité et croissance
Selon l’Ambassadeur, le Bénin entend
rester parmi les pays africains avec des
perspectives et une croissance écono-
mique au-delà des 5 %, en 2014 et en
2015, sensiblement dans la moyenne
du peloton de tête, selon les derniers
chiffres de la Banque africaine de Déve-
loppement (BAD). La stabilité politique,
que vit ce pays depuis quelques décen-
nies, permet également de rassurer les
gens d’affaires quant à la pérennité des
investissements. « Les Béninois ont une
grande ouverture d’esprit… C’est cette
attitude qui est à l’origine de la stabilité
de nos institutions, » explique-t-il. L’Am-
bassadeur souligne également que le Bé-
nin peut compter sur une main-d’œuvre
qualifiée et abondante.
Un potentiel intéressant pour la région
Les projets économiques forts intéres-
sants qu’on retrouve sur le terrain bé-
ninois reposent sur le secteur agricole,
mais également sur de grands projets
d’infrastructures, notamment dans les
secteurs ferroviaire et portuaire ainsi
que dans le domaine énergétique où le
Saguenay–Lac-Saint-Jean possède une
expertise certaine.
Pour inf.:
INTERNATIONAL
Investissements africains
Le Bénin invite les entrepreneurs régionaux
APEI Canada-Bénin
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L’Ambassadeur du Bénin au Canada, S.E.M.
Comlan Pamphile Goutondji.
(Photo: courtoisie)
- EXCLUSIF -
Saint- Honoré — Pour Régent Pelle-
tier, vice-président aux opérations du
Groupe Industriel LB (GILB), l’entente
conclue entre les gouvernements ca-
nadien et béninois constitue une nou-
velle qui arrive à point. L’entreprise de
Saint-Honoré est déjà installée dans le
pays voisin, le Burkina Faso. Selon
le VP, GILB développe actuellement
des projets dans quatre autres pays
d’Afrique. « Cette entente est grande-
ment bienvenue et aura certainement
une influence majeure sur nos déci-
sions contractuelles, » avance-t-il.
(G.B.)
« C’est toujours un défi de faire
protéger nos investissements dans les
pays en voie de développement(…).
Les ententes commerciales sont sou-
vent très complexes et la stabilité po-
litique demeure un élément crucial de
nos décisions d’affaires(…). Selon moi,
le Bénin va se démarquer pour les pos-
sibilités d’investissements, » explique
Régent Pelletier.
Pour inf.:
Les ateliers du Groupe industriel LB à
Saint-Honoré.
(Photo: archives)
