Informe Affaires - Édition Octobre 2014 - page 8

8 • OCTOBRE 2014 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici
SAINT-HONORÉ — En tournée ré-
gionale au cours des dernières se-
maines, le conseiller en développe-
ment économique de la Société de
développement de la Baie-James
(SDBJ) Jean-Sébastien Gagnon a
accordé une entrevue exclusive au
mensuel économique Informe Af-
faires. Le spécialiste en fonds d’in-
vestissement de la SDBJ en a pro-
fité pour lancer une invitation aux
entrepreneurs de la région de s’inté-
resser à l’offre de capital de risque
de la société.
Lors de son passage au département
de développement de la municipali-
té de Saint-Honoré, Jean-Sébastien
Gagnon explique que l’organisme
qu’il représente offre des possibilités
d’investissements dans le démarrage
de projets qui impliqueraient des par-
tenariats entre des entreprises du
Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la Ja-
mésie. « Normalement nous investis-
sons exclusivement sur le territoire de
la SDBJ, – soit entre le 49e et le 55e
parallèle – cependant, nous pensons
que des projets d’entreprises pour-
raient être réalisés dans nos commu-
nautés, en partenariat avec des entre-
prises du Saguenay–Lac-Saint-Jean, »
explique-t-il.
Un levier pour le démarrage
de projets
« Nous voulons que notre capital de
risque serve de levier pour des projets
qui auront des retombées dans notre
région… Nous voulons êtres impli-
qués parce qu’on pense qu’on a une
expertise sur notre territoire, » insiste
Jean-Sébastien Gagnon. Il poursuit en
expliquant que la hauteur des investis-
sements se situe généralement entre
100 000 et 500 000. Par surcroit, des
ententes sont possibles avec d’autres
fonds d’investissements notamment
le Fond de solidarité FTQ, ou avec la
Banque de développement du Cana-
da, pour compléter un montage finan-
cier.
Au-delà des investissements Jean-Sé-
bastien Gagnon assure que lui et ses
collègues s’impliquent sur les conseils
d’administrations des entreprises où
des fonds sont injectés par la SDBJ pour
agir à titre de conseiller pour partager
leur expertise et leur réseau d’affaires
aux promoteurs. « Cependant, nous
voulons limiter notre présence dans les
entreprises à un maximum de cinq à
sept ans, » assure-t-il. Les trois critères
sur lesquels s’appuie le choix des pro-
jets d’investissements de la SDBJ, sont
liés à la qualité des maillages avec les
entreprises jamésiennes, à la hauteur
des retombées économiques sur le ter-
ritoire ainsi qu’au degré d’innovation
des projets soumis.
La SDBJ est un organisme gouverne-
mental non budgétaire, dont la capita-
lisation atteint 69 millions $. Elle a pour
mission de favoriser le développement
économique et la mise en valeur des
ressources naturelles et hydro-élec-
triques du territoire de la Baie-James.
La SDBJ ne bénéficie d’aucunes sub-
vention du gouvernement du Québec
afin de financer son fonctionnement.
Ainsi, l’impératif d’autofinancer ses
activités demeure au cœur de ses
préoccupations. Elle doit également
générer ses propres capitaux d’inves-
tissement.
Pour inf. :
JAMÉSIE
Stimuler des partenariats
LA SDBJ offre du capital
de risque à la région
C
HRONIQUE
NO
11
Dans sa dernière grande étude économique, Desjar-
dins nous apprend que 70 % des entrepreneurs qué-
bécois déclarent ne pas vouloir générer de la crois-
sance. Un constat qui représente « une menace
réelle pour les régions » selon l’influent homme
d’affaires Serge Lemieux, ancien vice-président
opérations pour le groupe des journaux régionaux
et Publisac de TC Transcontinental.
Dans un billet de blogue sur le portail Les Affaires, il
exprime son point de vue devant cette situation in-
quiétante : « Dans le contexte actuel de la globalisation
des marchés, d’une compétitivité accrue dans toutes les
sphères d’activités et de l’explosion incessante des nou-
velles technologies, pouvons-nous collectivement tolérer
un pareil risque? Je ne le crois pas. […] Lorsqu’un marché
se transforme ou qu’une industrie connait une évolution
rapide, cela crée toujours de l’espace pour les entre-
prises capables de s’adapter et d’innover. […] L’une des
premières choses que vous apprenez lorsque vous vous
lancez en affaires, c’est que sans croissance, votre entre-
prise régressera, ne sera plus compétitive et vous devrez
fermer boutique un jour ou l’autre. […] Si vous décidez
d’ouvrir une porte à l’innovation au sein de votre entre-
prise, vous devrez effectivement y consacrer du temps,
des efforts et de l’argent ». Afin d’appuyer son discours,
M. Lemieux a fondé les Rendez-Vous ESSOR, un pro-
gramme de conférences et d’ateliers pour accompagner
les entrepreneurs. Il entamera une tournée des régions
à partir du mois d’octobre et sera de passage au Sague-
nay─Lac-Saint-Jean les 11 et 12 novembre prochains.
L’approche favorisera l’instauration d’une culture de ges-
tion axée sur la collaboration, la mobilisation, l’innovation
et l’adaptabilité.
Sources : Desjardins. (2014, 22 avril). Pour un Québec plus prospère
et plus entrepreneurial. Lemieux, S. (2014, 18 septembre). Une me-
nace réelle pour les régions. [Billet de blogue].
Sergelemieux.ca/rendezvousessor
Le conseiller en développement économique de la Société de développement de la Baie-
James Jean-Sébastien Gagnon, en compagnie de Kate Primeau, directrice du développe-
ment économique de Saint-Honoré, lors de son passage dans la région, pour faire connaître
l’offre de service de la SDBJ.
(Photo: Guy Bouchard)
- EXCLUSIF -
par Guy Bouchard
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