Informe Affaires - Édition Février 2017 - page 20

20 • FÉVRIER 2017 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici
CANCUN, MEXIQUE
SALVADOR, SALVADOR
FORT-DE-FRANCE, MARTINIQUE
LIBERIA, COSTA-RICA
PUERTO VALLARTA, MEXIQUE
PUNTA CANA, RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
RIO HATO, PLAYA BLANCA
VARADERO, CUBA
CANCUN, MEXIQUE
/
lundi
CAYO COCO, CUBA ET PUERTO PLATA,
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
/
mardi
CAYO SANTA MARIA, CUBA
/
mercredi
VARADERO, CUBA
/
mercredi
PUNTA CANA, RÉPUBLIQUE
DOMINICAINE
/
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Nous sommes de plus en plus nombreux à nous question-
ner sur le déséquilibre relationnel croissant entre RTA et
le Saguenay-Lac-St-Jean. En effet, bien que la région et le
gouvernement du Québec aient livré à la compagnie tous
les engagements énergétiques, fiscaux, réglementaires et
financiers promis, les investissements dont nous devions bé-
néficier en contrepartie, tardent toujours à se concrétiser.
Soulignons d’abord que cette situation n’est malheureuse-
ment pas nouvelle, nous la subissions aussi du temps de la
défunte Alcan. Par le passé, Alcan nous parlait du dumping
russe. Aujourd’hui RTA nous parle du dumping chinois, pour
justifier cette situation. Malgré une réalité incontestable, il
s’agit certainement d’arguments pratiques pour obtenir en-
core plus de concessions du Québec et de la région. Mais
pour quelle raison RTA peut encore en demander toujours
plus ? Cela tient au déséquilibre fondamental de la relation
énergétique qui unit RTA et le Québec.
En effet, en possédant (littéralement) le lit de la rivière Sague-
nay et en bénéficiant de baux hydroélectriques sur la Péribonka
d’une durée de 50 ans (plus des options de renouvellement
déjà négociées de 25 ans supplémentaires), RTA ne sent plus
le besoin d’offrir quoi que ce soit au Québec et à la région. La
stratégie de la compagnie devient alors très simple: attendre
et/ou reporter les projets déjà négociés, jusqu’à ce que la si-
tuation économique et/ou politique devienne suffisamment
critique pour que la compagnie puisse demander encore plus
à ses partenaires régionaux/Québécois, déjà à bout de souffle.
Dans ce contexte de relation déséquilibrée en faveur de l’en-
treprise, on peut comprendre la stratégie de la compagnie,
puisque nous n’avons plus de levier de discussion. Mais cela
peut-il encore durer ? Bien sûr que non, d’autant qu’aucune
autre entreprise aussi énergivore, opérant au Québec, ne bé-
néficie d’une telle relation en sa faveur. Ces autres multina-
tionales (dont Alcoa) disposent de tarif d’électricité à très bon
coût certes, mais dans le cadre d’ententes échelonnées sur
des périodes de 10 à 15 ans. Malgré ce contexte, elles réus-
sissent à faire des profits tout en restant bien connectées avec
la communauté puisqu’elles auront - dans des échéances rai-
sonnables - à renégocier leurs contrats énergétiques.
LES RÉGIONAUX DOIVENT REVOIR LA GESTION
DU LAC AUX 10 ANS
Comme la relation actuelle RTA/SLSJ ne fonctionne plus, et
que ce ne sera certainement pas cette entreprise qui deman-
dera de la rééquilibrer, il faut d’ores et déjà proposer nous
même un nouveau pacte avec la multinationale. Sur quelle
base? En s’assurant que, dorénavant, le mode de gestion du
Lac-Saint-Jean (qui est par ailleurs en cours de renégociation
entre la région et RTA) soit systématiquement revu tous les dix
ans, par un processus qui impli-
querait directement les acteurs
économiques et citoyens de la région.
Devant les conséquences énergétiques considérables qui
pourraient en découler pour RTA, on verrait alors réappa-
raitre graduellement une entreprise qui aurait, tout à coup,
un intérêt évident à maximiser ses retombées régionales.
Comprenons-nous bien, il n’est pas question que RTA soit né-
cessairement le promoteur direct de tous les projets qui pour-
raient éventuellement se développer. Cependant, elle pourrait
certainement en être l’élément facilitateur. En somme, pour
continuer à jouir des conditions d’utilisations avantageuses
du Lac-Saint-Jean, RTA ferait certainement preuve de toutes
sortes d’initiatives et d’interventions qui ne pourraient qu’être
bénéfiques à la région.
Finalement pour nous assurer qu’un tel nouveau pacte soit
réellement mis en place, nous devons en faire voter le prin-
cipe par toute la population de la région lors d’un référen-
dum consultatif qui pourrait se tenir (à très faible coût) lors
des élections municipales de l’automne 2017. Soyez certains
que la relation entre RTA et la région ne se rééquilibrera
pas toute seule. C’est d’abord aux citoyens et décideurs du
Saguenay-Lac-St-Jean, de prendre les choses en main pour
que ça change.
Roger Boivin est issu d’une famille d’entrepreneurs établie à La Baie depuis sept générations. Sa carrière de plus de
trente ans en développement économique l’a amené à oeuvrer aux niveaux municipal, régional, québécois et cana-
dien. Depuis 10 ans, il est président du Groupe Performance Stratégique, une firme spécialisée en développement
économique, communications et conseils stratégiques. À ce titre, il a été au cœur de la stratégie «ON Y VA» des tra-
vailleurs d’ALCAN ayant conduit à l’établissement au Saguenay de l’usine AP-60, il a contribué significativement à la
stratégie ayant conduit au redémarrage de la papeterie de Dolbeau-Mistassini et a recruté la compagnie Américaine
Century Aluminium qui a récemment étudié le projet d’implanter une aluminerie dans la MRC Maria-Chapdelaine.
UN RÉFÉRENDUM RÉGIONAL POUR UN VRAI PACTE RTA-SLSJ
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