Le succès est à nos portes et la tarte est assez grosse pour que tout le monde en ait une bonne part. Malgré tout, plusieurs trouvent plus divertissants de semer à tout vent la zizanie. Et personne ne semble avoir envie de s'élever, pour passer à autre chose, pour juste travailler dans le sens de l'intérêt collectif. Non seulement ces chicanes font perdre un temps précieux à tout le monde, mais elles ralentissent le développement économique de notre région.
Je réemploie ici une métaphore simple : si on a le choix de souper avec 2 couples d'amis le samedi, on va choisir ceux avec qui ça va se passer dans le plaisir, pas ceux qui se tirent de la vaisselle ou qui se font la guerre du silence. C'est la même chose pour les paliers de gouvernement qui décident de mettre leurs œufs dans des projets de développement. Ils font des choix en conséquence du climat.
Ces chicanes stériles, bien que ça puisse sembler subtil ou dissimulé sous le vernis des débats démocratiques, peuvent avoir des conséquences graves pour l'avancement des projets stratégiques, la gestion municipale et, ultimement, la qualité de vie des résidents.
Dynamique dommageable
Dans le contexte de Saguenay, il m'apparaît évident que les intérêts économiques sont intimement liés à l'efficience de la gouvernance locale. Et que le climat qui règne en ce moment, la dynamique en place depuis trop longtemps est particulièrement dommageable. C'est simple, il manque d'adultes dans la pièce.
Saguenay, comme beaucoup d'autres municipalités au Québec, fait face à des défis économiques importants. La diversification des industries, le développement de l'infrastructure urbaine, et l'attraction d'investissements étrangers sont des objectifs stratégiques nécessaires pour assurer croissance et prospérité de notre région. Mais ce qui se passe depuis des années crée un climat de méfiance et d'instabilité qui peut faire fuir les investisseurs potentiels.
Les projets de développement industriels, commerciaux et résidentiels exigent une concertation efficace entre les élus, les entrepreneurs, et les citoyens. Lorsque des élus mettent leurs différends personnels au-dessus des intérêts publics, les décisions essentielles se trouvent retardées ou annulées. Un projet qui aurait pu créer des emplois ou revitaliser un quartier peut ainsi stagner pendant des années.
Néfaste
C'est pas compliqué, prenons en exemple un projet de revitalisation du centre-ville (on en a un emballant, qui réjouit tout le monde) est freiné par des querelles politiques, ce sont des milliers d'opportunités économiques qui échappent à la ville. Les investisseurs se tournent vers d'autres régions où la collaboration municipale est perçue comme plus fluide et stable. Et c'est normal.
Et c'est vraiment néfaste, mais pas seulement sur l'économie. Ça brise la confiance.
Les vengeances politiques et autres manigances ne se limitent pas à nuire aux projets économiques. Lorsque des élus se concentrent sur leurs rivalités personnelles plutôt que sur les besoins de la communauté, ils deviennent incapables de répondre adéquatement aux défis quotidiens des citoyens. Ce manque de cohésion au sein de l'administration municipale conduit à des décisions inefficaces, à une mauvaise gestion des services publics et à une incapacité de résoudre les problèmes urgents.
Pour les citoyens, cette situation peut entraîner un sentiment de frustration et de découragement. Le fossé entre les élus et les résidents se creuse, alimentant ainsi une méfiance générale envers la classe politique locale. Nécessairement, ça fait chuter la participation électorale. Ça décourage les gens qui ont envie de se présenter à un poste électif. Ça fait baisser le niveau.
On arrive au moment où les grandes personnes doivent se lever. Où nos élus doivent se rappeler que leur rôle premier est de servir l'intérêt public, et non d'assouvir des rivalités personnelles. Un retour à l'harmonie s'impose. Rapidement.