Auteur

Sophie Villeneuve

Encore trop souvent, malgré une société où l’inacceptable n’est plus accepté, certains se permettent toujours de franchir la ligne.

Je sors un peu de mon registre habituel ici, mais vous verrez, je reviendrai éventuellement à mes moutons.

Je disais donc. Au moins une fois par semaine, ces dernières semaines, j'ai vu des gens avoir un comportement pas d'allure envers des personnes de leur garde rapprochée. Des collègues envers d'autres, des partenaires qui, s'ils savaient en puiser le maximum, pourraient les aider à avancer.

Rien que l'humain que je suis ne puisse pas comprendre, on a tous nos mauvaises journées. Après, quand on se penche sur les motivations profondes des individus, ou sur ce qui les effraie, on comprend mieux, et on voit clair.

Le patron qui voit un employé qui a de grandes forces les mettre à contribution peut se sentir en danger. Le politicien qui voit un vis-à-vis ou (pire!) un collègue prendre plus de terrain va être ébranlé. Et parfois, dans ces moments, ce n'est pas le meilleur qui ressort.

Pourtant. Quand la confiance nous habite, quand on réalise à quel point les gens qui nous entourent et qui ont des forces complémentaires aux nôtres peuvent nous aider à atteindre nos objectifs, ça apaise considérablement. Ça aide certainement à mieux dormir la nuit par ailleurs. Se sentir constamment menacé doit être grande source d’insomnie.

Ce qui distingue un vrai leader d’un simple dirigeant, c’est la confiance qu’il porte en son entourage, le désir de les voir se dépasser, l’intention sincère de contribuer à la réussite collective des projets. Ça rend le quotidien pas mal moins lourd aussi, pour les autres, mais surtout pour eux-mêmes.

La vieille stratégie du diviser pour mieux régner ne fonctionne plus tellement de nos jours. La méchanceté qui "fouette" plus trop non plus. Dans un contexte où les ressources se font rares, où les personnes de qualité qui décident de s’investir pour servir la population ne se bousculent pas aux portillons, il est clair que si le climat qui règne ne donne pas envie d’y être, la qualité n’ira pas en s’accentuant.

C’est la même chose au sein d’une entreprise qu’au sein d’un organisme, d’une organisation publique ou d’un réseau d’influence. Le respect, la sincérité et surtout, surtout la capacité d’admettre ses propres faiblesses permettent d’avancer davantage, de réussir. Ensemble. Pas les uns contre les autres.

Ça peut sembler philosophique tout ça. Pourtant, ça ne l’est pas tellement. Ça repose sur des principes qui guident les actions des personnes qui ont le plus marqué nos sociétés.

Sur des personnes qui ont marqué mon parcours et je l’espère, sur encore plus de personnes que je rencontrerai dans l’avenir. Souhaitons-nous collectivement moins de mesquineries et plus de collaboration. Ça semble si simple. Et pourtant.

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