Quoi de mieux pour commencer une nouvelle série de chroniques, avec un nouveau chroniqueur, que d'ouvrir la discussion avec les gens de chez nous. Au fil du temps, c'est ce qui guidera mon aventure chez Informe Affaires. La réponse sera évidemment bien difficile à trouver, elle sera hautement subjective, mais le parcours pour y arriver nous aura fait réfléchir. Certains pensent que ce sont nos élus qui possèdent le pouvoir dans la région. C'est alors qu'on se lance dans le fameux calcul du poids politique. Qu'en est-il du poids politique de nos élus, de notre région ? Un concept bien flou. Certains vont dire que le poids politique, c'est quand un élu est dans les médias, qu'il fait parler de lui, de son comté ou de sa municipalité. Si on se fie à cette réflexion, est-ce que faire parler de soi pour les mauvaises raisons contribue alors au poids politique ? Je ne crois pas. Au contraire, je dirais que ça nuit. On dit aussi qu'il faudrait gagner des batailles contre le gouvernement pour augmenter son poids politique. Oui, ou du moins, en quelque sorte. Mais sommes-nous gagnants d'élus constamment en train de se chicaner ? Le poids politique se mesure bien mal.
Sommes-nous assez écoutés par nos gouvernements ? Comment faire pour avoir notre part du gâteau ? On nomme des ministres responsables de la région, des lieutenants du Québec, mais qu'en est-il réellement du pouvoir ? Est-ce qu'ils sont en place pour que nous nous sentions écoutés, ou nous écoutent-ils vraiment? C'est à leur bilan qu'on peut le mesurer. Tant de questions qui se posent, mais qui demeurent sans réponse.
Et si le vrai pouvoir au Saguenay-Lac-Saint-Jean appartenait à Rio Tinto ? Vous me direz : Thomas, Rio Tinto n'a rien à voir avec la politique ! Faux. Faire de la politique, c'est prendre des décisions qui ont des conséquences positives ou négatives dans la vie des citoyens. Chaque jour, Rio Tinto gère une partie de nos ports, de nos chemins de fer, de notre hydroélectricité et ils vont même jusqu'à déterminer la bonne hauteur du niveau du Lac-Saint-Jean pour nous. À tous les jours, ce sont les emplois de Rio Tinto qui viennent en quelque sorte fixer le marché du travail local. On entend souvent : si Rio Tinto ferme, la région aussi. Rio Tinto fait des choix qui contribuent au développement de la région. Si ça, ce n'est pas avoir du pouvoir, je me demande bien ce que c'est.
Pour 2025, parce qu'une chronique de janvier, ça vient nécessairement avec des souhaits, je nous souhaite de nous diversifier encore plus. De se faire entendre sur la scène nationale, d'être la région de l'innovation, celle qui se démarque positivement et qui aspire à ce que le vrai pouvoir, ce soit les gens d'ici qui se l'approprient.
À bientôt !