Donald Trump, l'homme qui transforme chaque discours en show télévisé et chaque décision en polémique, continue de faire du bruit à 78 ans. Depuis sa première campagne, il n'a cessé de provoquer des vagues, rendant difficile de discerner si ses décisions sont motivées par des convictions profondes ou par un désir égocentrique de popularité. Mais que faire si ce grand manitou de l'Amérique décide de donner des leçons d'équité, de diversité et d'inclusion (EDI) au reste du monde? Préparons-nous, car l'ouragan Trump pourrait bien toucher le Québec et influencer certains esprits plus tôt que tard.


Soyons clairs : l'équité, la diversité et l'inclusion ne sont pas des notions à prendre à la légère. Ce ne sont pas des slogans marketing, mais des principes fondamentaux visant à rétablir une justice sociale. Et voilà que Trump, avec ses positions polarisantes et ses discours enflammés, ose s'inviter dans cette danse. L'idée même qu'il pourrait influencer notre société, qui aspire à la justice sociale et à l'ouverture, est inquiétante. Cela incite à rappeler à tous nos leaders, entrepreneurs et politiciens, leur rôle dans la promotion de notre culture. Nos aspirations à une société inclusive sont menacées par cette vision extrême d'exclusion qui se propage insidieusement chez nos voisins du sud.

L'idéologie "Amérique d'abord" alarme les minorités partout aux États-Unis. Tous les budgets gouvernementaux en matière d'EDI sont éliminés. Mais qu'est-ce que cela signifierait concrètement pour le Québec si, par malheur, ces orientations venaient à nous influencer? À en juger par notre passé récent, je ne vois pas le Québec transformer ses institutions en arènes de polarisation à l'américaine. Ce n'est pas le genre de show télé que nous apprécions, mais demeurons vigilants.

Ces positions ne doivent pas être ridiculisées, au risque de fermer les yeux sur une réalité. Une proportion des Américains soutient cette position, et certains Québécois tendent l'oreille. L'incompréhension envers le mouvement LGBTQ+ et la remise en question du statut de la femme par certains groupes masculinistes influencent les esprits, inquiètent et en déstabilisent plusieurs, les rendant réceptifs à des courants rétrogrades. Mais que faire pour préserver notre ouverture et notre culture de respect mutuel dans un tel contexte? Voici ma conviction.

Si 5% d'une population peut influencer une société, les chefs d'entreprises en font partie. Promoteurs de leur culture d'entreprise, arrimée aux valeurs québécoises, les entrepreneurs constituent un rempart contre ce potentiel dérapage de société. Le chef d'entreprise doit prendre conscience de son obligation de connaître et de communiquer sa culture. L'équité, la diversité et l'inclusion doivent être traduites en codes culturels dans nos PME pour générer des comportements créant de la valeur pour le bien commun. Une culture d'entreprise forte et claire influence les employés, qui exportent souvent ces comportements dans leur vie personnelle. Voilà un cercle vertueux qui nous protègera de toutes influences malsaines.

Quels entrepreneurs peuvent se vanter que 100% de leurs employés se comportent selon leurs attentes? À vos crayons, chers entrepreneurs! Déposez vos convictions et préparez-vous à les communiquer au plus vite. Vous influencerez ainsi le futur bien plus que vous ne le croyez!