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Communiqué de Presse

QUÉBEC, le 11 nov. 2020/CNW Telbec/—La Conférence économique de l’industrie touristique québécoise prend acte de l’annonce de la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, concernant les modifications du programme d’action concertée temporaire pour les entreprises (PACTE) — volet tourisme.

Avec cette proposition renouvelée, le gouvernement du Québec démontre sa sensibilité à la réalité particulière des PME touristiques. En effet, alors que seuls les hôtels et les attractions touristiques étaient admissibles sous l’ancien programme, l’assouplissement des critères d’admissibilité inclura désormais une plus grande diversité d’entreprises. De plus, la portion pardonnable des prêts passera de 25 % à 40 % des montants accordés (jusqu’à un maximum de 100 000 $) et la période de remboursement passera de 5 ans à 8 ans. Notons que ces nouvelles conditions s’appliquent rétroactivement sur les prêts déjà consentis depuis la mise en place du programme à l’été 2020.

De plus, les hôteliers exerçant des activités de restauration dans leur établissement peuvent désormais accéder au programme d’aide aux entreprises en régions en alerte maximale (AERAM) concernant les restaurants et les salles de réception. « À cette étape de la pandémie, ce nouveau PACTE-Tourisme est un outil utile et mieux adapté dans le coffre à outils des aides financières disponibles pour les PME touristiques, notamment par sa complémentarité au projet de loi C-9 concernant les adaptations à la Subvention d’urgence du Canada sur les loyers et la Subvention salariale d’urgence du Canada », soutient Raymond Bachand, conseiller stratégique et président de la Conférence.

Des entreprises touristiques toujours en grand danger

Toutefois, sans soutien gouvernemental additionnel, les entreprises touristiques des secteurs hôteliers, attractions, festivals et événements, ne pourront survivre jusqu’à l’été prochain. « Je connais peu d’entreprises capables de survivre 15 mois avec des ventes qui se situent entre 5 % et 25 % de leur niveau habituel », a souligné M. Bachand.

Dans les dernières semaines, la Conférence a multiplié les rencontres de représentations auprès des gouvernements afin de porter les recommandations et besoins spécifiques du secteur du tourisme. Le secteur du tourisme, qui fait partie du 5 % de l’économie qui ne s’est pas relevé, a besoin d’une aide sectorielle spécifique importante, particulièrement dans les grandes régions de Québec et de Montréal, et de tous les autres grands centres urbains du Québec. La Conférence se réjouit d’ailleurs des propos du ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, reconnaissant que « les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur le secteur du tourisme sont majeures » tout en soulignant que « des mesures additionnelles pour soutenir d’autres partenaires de l’industrie touristique » sont actuellement en évaluation. « En reconnaissant les particularités de ce pan majeur de l’économie québécoise, on pourra éviter de mettre en péril l’un des produits d’exportation phare du Québec », affirme Raymond Bachand.

« Plus que jamais, l’industrie du tourisme fait face à un fort risque de déstructuration, ce qui entraînerait des dommages permanents importants susceptibles d’étrangler tout effort de relance. Par conséquent, nous croyons urgent de développer les formules de soutien qui considèrent la réalité saisonnière du secteur touristique, les limites à la capacité d’emprunter des entreprises et le risque de disparition des entreprises structurantes du tourisme qui sont fondamentales à la capacité d’attraction et d’accueil de la destination québécoise », conclut-il.

À propos de la Conférence économique de l’industrie touristique québécoise

La Conférence est formée de propriétaires et de dirigeants. e. s d’entreprises ayant une fine compréhension des enjeux régionaux et sectoriels de même que des réalités des entreprises de différentes tailles qui constituent ce secteur économique. Ensemble, ils cumulent une solide expérience des opérations dans l’industrie touristique québécoise et un vaste registre d’expériences complémentaires. À partir de données, d’activités de veille et d’analyses économiques, les membres de la Conférence échangent sur les principaux enjeux identifiés par les entreprises et le réseau associatif québécois, notamment l’état de l’environnement d’affaires et l’impact des politiques publiques sur l’industrie. Ils analysent également les conditions de succès et recommandent les stratégies à mettre en place afin de générer le maximum de retombées pour l’ensemble du Québec.

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