SAGUENAY – Avec la création du mouvement Je crois en ma région (MJCEMR) en novembre dernier, la communauté économique du Saguenay–Lac-Saint-Jean a prouvé qu’elle pouvait agir en concertation pour promouvoir la souveraineté économique régionale, mais également soutenir les initiatives propres à susciter des comportements d’achat local, notamment dans le contexte difficile de la pandémie actuelle de la COVID-19. Toutefois, nous sommes maintenant à l’étape de préparer la relance et nous croyons que le Saguenay–Lac-Saint-Jean pourrait être une des premières régions à redémarrer son économie, sur la base des grands projets industriels, puisqu’elle a été moins durement affectée par la pandémie du coronavirus.
« Bien entendu, cette relance doit se faire de façon prudente et progressive, en mettant en place des mesures strictes de salubrité, pour protéger nos travailleurs et notre population, mais il demeure que nos décideurs et entrepreneurs doivent se mettre rapidement en action. Dans ce contexte, nous estimons que le gouvernement du Québec, doit prioriser la relance rapide des grands projets en développement dans la région, notamment d’Alma 2 de Rio Tinto, d’Arianne Phosphate, de GNL Québec, et de Métaux BlackRock, mais également les projets industriels et miniers des régions périphériques et du Nord-du-Québec. Bien entendu ces projets devront obtenir l’aval des autorités compétentes au niveau environnemental, mais dans une démarche accélérée », fait remarquer l’organisme dans un communiqué de presse émis ce matin.
La relance du Québec passera par les régions
« La relance de l’économie du Québec se fera notamment par des investissements publics dans les grandes villes du Québec, mais la marge de manœuvre du gouvernement sera limitée sur cet aspect, puisque les surplus auront été largement utilisés dans le cadre des différents programmes d’aide, mis en place pour faire face à la crise. Dans une région comme la nôtre, si les projets industriels se concrétisent, les importants investissements qu’ils généreront seront principalement constitués de nouvel argent provenant de fonds d’investissement hors Québec. Mais il est primordial que les lourds délais d’approbation de nos projets industriels s’accélèrent. Nous devons profiter de cette crise sans précédent pour nous améliorer à ce chapitre. La prospérité du Québec en dépend », lance Sylvain Morin le président d’Alliage 02, au nom du mouvement Je crois en ma région.
Raccourcir les chaînes d’approvisionnement
Le gouvernement du Québec doit aussi rapidement mettre en place des mesures et supporter les initiatives propres à raccourcir les chaînes d’approvisionnement au Québec et spécifiquement dans les régions. « Il faut s’attaquer dès maintenant aux enjeux de nos chaînes d’approvisionnement que ce soit l’agroalimentaire ou dans l’industriel. La présente crise nous démontre clairement qu’il faut augmenter notre autonomie dans la production de biens et services. Nos entreprises et grappes industrielles régionales sont en mesure de répondre à une partie de la demande, toutefois des mesures doivent être mises en place rapidement pour augmenter nos capacités de production et de stockage en stimulant les partenariats stratégiques entre nos producteurs et PME industrielles. »
À propos de Je crois en ma région
Le mouvement Je crois en ma région a été fondé par un regroupement d’organismes de développement économique du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Il vise à prendre position en faveur des grands projets qui veulent s’établir dans la région, de l’exprimer publiquement dans le respect des autres opinions. Je crois en ma région se veut la voix de tous ceux et celles qui considèrent que les grands projets en devenir ont le droit à un oui conditionnel, jusqu’à ce qu’ils réussissent à faire la démonstration qu’ils rencontrent les règlements et lois en vigueur du Québec et du Canada.