Même si la construction de l'usine de liquéfaction de gaz naturel liquéfié de GNL Québec est loin d'être annoncée, l'entreprise fait procéder, ces jours-ci, à des travaux de "piquetage" et d'analyse de sol à proximité des installations de Port Saguenay. L'entreprise veut pour s'assurer que les terrains identifiés, soient propices à la mise en place des importants équipements projetés.
Ingénierie préliminaire
En entrevue avec Informe Affaires, Marie-Claude Lavigne la directrice des affaires publiques de GNL Québec confirme que l'entreprise a invité des firmes de renommée internationale, spécialisées dans la conception de ce type d'usine, à évaluer leur intérêt pour l'ingénierie, relative à la construction de cet important complexe. Cette expertise très pointue ne se trouve pas actuellement au Québec, confirme la porte-parole. "Il s'agit d'une expertise très poussée qui ne se trouve que dans seize pays à travers le monde," confirme-t-elle.
Retombées régionales maximums
Du même souffle, la jeune femme explique qu'il s'agit d'une excellente occasion pour les firmes du Québec et la région de profiter d'un transfert d'expertise et de connaissances uniques, puisqu'elles auront la possibilité de s'impliquer dans ce projet d'envergure. D'ailleurs, Marie-Claude Lavigne assure que les promoteurs du projet Énergie Saguenay s'assureront que les retombées régionales soient les plus importantes possible, à toutes les étapes du projet. " Déjà, je me suis assuré que tout le graphisme et le design (des outils de communications) soient réalisés dans la région," assure-t-elle.
Objectif transparence
Selon la porte-parole de GNL Québec, une des préoccupations importantes des investisseurs consiste à s'assurer de la transparence et de l'acceptabilité sociale à toutes les étapes de la réalisation. " L'acceptabilité sociale n'est jamais finie. C’est un défi en continu, même quand l'usine est en opération." Pour illustrer son propos, elle confirme que deux comités de consultations sont déjà au travail pour informer les parties prenantes de l'évolution du projet.
Elle explique que dès l'automne 2014 une entente a été signée avec les premières Nations et leurs représentants des communautés de Mashteuiatsh, d'Essipit et de Pessamit, pour les impliquer rapidement sur les enjeux qui les touchent directement. De même, un comité de suivi sur le complexe de liquéfaction a été mis en place en septembre dernier. Un troisième groupe de consultation sera créé, relativement au transport maritime du gaz, dès que les données sur les impacts du va et viens des immenses navires seront accessibles.
Bien sûr la décision finale de construire l'usine ne sera prise qu'en 2018, mais selon Marie-Claude Lavigne, GNL Québec voulait s'assurer de bien informer la population du Saguenay–Lac-Saint-Jean.