SAGUENAY - GNL Québec conteste vivement et se dit « abasourdie » par l’« avis final » de Pêches et Océans Canada(MPO) émis par l’organisme plus tôt aujourd’hui concernant le projet Énergie Saguenay et le choix du site de Grande-Anse. L’entreprise déplore vivement le manque de considération dont témoigne du même coup l’organisme à l’égard des meilleures pratiques internationales mises de l’avant dans le cadre du projet.
Les gestionnaires de GNL Québec estiment par ailleurs que le rapport de MPO pourrait avoir des conséquences importantes pour la région, bien au-delà du projet Énergie Saguenay. Selon le promoteur, l’avis de Pêches et Océans Canada décourage l’innovation dans le secteur maritime, alors qu’il « rejette injustement des innovations technologiques dont l’efficacité a pourtant été démontrée. Celles-ci ont été développées et mises de l’avant pour réduire l’impact environnemental des activités de GNL Québec, qui entend redéfinir les standards en matière de réduction du bruit subaquatique, notamment par :
- • L’utilisation de navires conçus spécifiquement pour le projet et dotés des technologies de réduction de l’empreinte sonore les plus performantes;
- • Les mesures prises dans la Charte d’engagements environnementaux pour la protection des mammifères marins;
- • Une mise à niveau des navires tous les cinq ans et, lorsque possible, en les équipant des dernières technologies ayant démontré leur efficacité afin d’améliorer leur performance sonore;
- • L’adaptation des procédures de navigation selon l’avancement de la science pour maximiser l’efficacité des navires et ainsi réduire les émissions sonores ».
D’autres projets pourraient aussi être impactés
« Bien que nous comprenions que toute activité actuelle ou supplémentaire sur le Saguenay (croisière, traverse, transport de marchandises, observation, etc.) peut constituer un risque au plan de rétablissement de la population de bélugas du Saint-Laurent, notre constat est qu’il y a une fermeture à l’identification de solutions novatrices et éprouvées. Par cet avis, Pêches et Océans Canada décourage l’innovation. Les conséquences pourraient s’étendre bien au-delà du développement du projet Énergie Saguenay en affectant le soutien accordé à d’autres projets à haute valeur humaine et économique ajoutée, qui contribuent à la vitalité des régions québécoises », a déclaré Tony Le Verger, président de GNL Québec. Rappelons que des engagements concrets ont été pris par GNL Québec afin de démontrer sa ferme intention de développer le projet Énergie Saguenay dans le plus grand respect du milieu et de ses communautés.
Autant fermer la région! lance Richard Martel
Richard Martel qualifie d’aberrant l’avis de Pêches et Océans Canada dans le cadre de L’évaluation environnementale du projet Énergie Saguenay.
« Ce rapport est intransigeant envers la circulation maritime du fjord alors qu’on devrait être à la recherche de cohabitation responsable et de solutions. Si Pêches et Océans Canada demande l’arrêt de la circulation dans le Fjord, autant fermer la région ! Ce rapport n’a pas juste un impact sur GNL Québec, ce rapport a un impact sur l’ensemble de la chaîne logistique au Saguenay, sur les futurs projets comme Arianne Phosphate et Black Rock, sur l’industrie touristique des croisières internationales et les futurs projets de Rio Tinto. Ce n’est tout simplement pas acceptable pour la région » a fait valoir Richard Martel.
« Il y a présentement des solutions pour les futurs navires dans le Saguenay comme la réduction de la vitesse ou le développement de bateaux plus silencieux. D’ailleurs, le BAPE avait salué le bon travail de GNL Québec pour atténuer les impacts des navires dans le Fjord. Ils ont pris des engagements sérieux envers la communauté et la préservation des mammifères marins. C’est dommage que Pêches et Océans Canada n’en ont pas tenu compte et ne veulent pas en tenir compte » a déploré le député conservateur.
« Ce qui est encore plus choquant, c’est que le rapport ne fait pas état de la circulation sur le fleuve St-Laurent alors que la majorité des bélugas sont dans le St-Laurent ! Le Canada permet le dragage du fleuve St-Laurent qui a un impact majeur sur la flore aquatique pour permettre à des gros porte-conteneurs de se rendre à Montréal, mais n’autorise pas des bateaux à basse vitesse en eau profonde pour le Saguenay. C’est un non-sens ! Encore une fois, c’est double mesure quand vient le temps de faire des projets en région versus à Montréal. On est la monnaie d’échange pour que Montréal continue son développement. C’est tout simplement aberrant ! » a renchérit le député de Chicoutimi—Le Fjord.
« C’est incroyable pareil que le Bloc Québécois ne dénonce pas ça. Pour un parti qui se dit régionaliste, c’est ordinaire pas à peu près de ménager la chèvre et le chou avec Montréal. Ils veulent des investissements de Rio Tinto, mais un avis comme celui-là est totalement contraire au développement de Rio Tinto. Le silence du Bloc est complice de la paralysie de la région. C’est aussi simple que ça » a conclu Richard Martel.
M. Martel continuera à se battre pour faire valoir un équilibre logique entre la préservation de l’environnement et le développement économique et le futur de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean.
Inf : energiesaguenay.com