SAGUENAY – Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, l’industrie maritime représente un écosystème générant des retombées économiques de plus 2,7 G$ par année, soutenant directement et indirectement plus de 7100 emplois à la grandeur du territoire. C’est ce qui ressort de l’étude réalisée par Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT) et présentée ce midi lors du Rendez-vous économique de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay–Le Fjord (CCISF).
Selon les données présentées par les experts de RCGT, cette filière stratégique permet également aux entreprises régionales de profiter d’avantages concurrentiels importants et d’une porte d’accès directe à l’économie nord-américaine et mondiale, tout en leur fournissant une solution pratique et efficace pour les aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre générées par le transport de leurs biens et marchandises.
Le rapport évalue à quelque 900 M$ la valeur des marchandises et produits transbordés par navires chaque année au Saguenay-Lac-Saint-Jean dans le terminal maritime de Port de Saguenay, les installations maritimes de Rio Tinto et le port d’escale pour les navires de croisières.
« L’étude dévoilée aujourd’hui démontre avec éloquence que le Saguenay-Lac-Saint-Jean est véritablement une région maritime dont l’économie est étroitement liée à la navigation, et aussi comment cette filière est cruciale pour son développement et sa diversification. Notre voie maritime représente une fenêtre unique sur le monde, une porte d’entrée naturelle pour le Nord du Québec, et représente notre colonne vertébrale socioéconomique. Elle fait partie de notre histoire et de notre avenir, particulièrement dans une perspective de développement responsable et durable. Ce rapport fournit à la région l’occasion de se réapproprier cette facette méconnue, mais vitale de son tissu économique », affirme Carl Laberge, Président et directeur général de Port de Saguenay.
750 M$ pour les installations de Rio Tinto
Les Installations portuaires de Rio Tinto sont essentielles aux activités de l’entreprise dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. La valeur des matières premières transbordées dans ces installations est présentement de 750 M$ par année. En 2019, elles ont contribué à une production de 1,26 million de tonnes d’aluminium et de 1,52 million de tonnes d’alumine et de produits de spécialité (hydrate superblanc, fluorure d’aluminium, anhydrite), approvisionnant la majorité des usines d’électrolyse dans la région.
« Dans toutes les étapes de notre histoire, le Fjord du Saguenay et sa voie navigable ont été au coeur de notre développement. Depuis près de cent ans, les Installations portuaires alimentent en matières premières de qualité nos installations régionales pour produire de l’aluminium à faible teneur en carbone au Saguenay-Lac-Saint-Jean. C’est avec le regard tourné vers l'avenir que nous avons récemment annoncé un investissement de 105 millions de dollars pour moderniser nos Installations portuaires de Port-Alfred », souligne Martin Lavoie, directeur de l’Usine Vaudreuil, des Installations portuaires et des Services ferroviaires pour Rio Tinto.
L’importance des croisières
Du côté du port d’escale de croisières internationales de Saguenay, l’étude fait ressortir des dépenses touristiques des croisiéristes, à elles seules, évaluées à près de 8 M$ en 2019. Selon les auteurs, cela confirme son importance titre de vitrine mondiale pour la notoriété de la région et de ses grands attraits touristiques, Saguenay s’étant hissé au 3e rang des ports d’escale les plus fréquentés au Québec.
Les auteurs affirment que l’ampleur des retombées générées et des emplois créés et maintenus par l’industrie maritime au Saguenay-Lac-Saint-Jean est appelée à croître puisque, comme noté dans le rapport, des investissements dépassant la barre des 500 M$ sont actuellement prévus à brève échéance ou en cours de réalisation au sein de la filière, notamment au Port de Saguenay (321 M$) et aux installations portuaires de Rio Tinto (185 M$).
Une solution durable
Selon les informations présentées ce midi, l’étude démontre également que le transport maritime représente une solution pratique appelée à prendre de plus en plus de place dans le cadre de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, non seulement ici, mais partout sur la planète, notamment en matière de transport sur de plus courtes distances. En effet, l’utilisation d’un navire moyen équivaut aux capacités de transport de 963 camions lourds conventionnels. Ce même navire type est aussi en mesure de parcourir environ 4 fois plus de distance pour une même quantité d’énergie consommée, ce qui se traduit concrètement par une réduction de la pollution de l’air et des émissions de GES.
Mentionnons que l’étude a été réalisée pour le compte de l’Administration portuaire du Saguenay, Rio Tinto et Promotion Saguenay.
Consultez le rapport complet en cliquant ici: https://informeaffaires.com/mediatheque/rapport-etude-sur-les-retombees-economiques-de-lindustrie-maritime-au-saguenay-lac-saint