SAGUENAY – La firme saguenéenne spécialisée en création de logiciels TLM ouvre un premier bureau européen. Elle s’implante à La Rochelle, en France.
L’entreprise, qui se spécialise dans le domaine des startups, souhaitent s'implanter stratégiquement dans la Technopole de La Rochelle. La côte ouest-française s’est en effet démarquée dernièrement avec des startups innovantes et des industries en plein essor. TLM, qui travaille déjà avec des clients en Europe, pense pouvoir développer ce marché.
Il s’agit aussi d’une façon pour elle faciliter l’accès à de nouveaux marchés à ses clients, qu’ils soient basés en Amérique du Nord ou en France. « Nous aidons à bâtir des entreprises en développant des logiciels, mais aussi par les relations que nous créons. Les entreprises avec qui nous travaillons ont accès à notre réseau, à nos contacts. Il s’agit aussi d’aider nos développeurs québécois à vivre la culture de développement française et vice versa. Dans ces échanges, il se crée des gains pour nos employés et pour nos clients », explique Robi Guha, président de TLM.
La firme compte sur l’expérience d’un partenaire, Charles Francisci, qui agira comme directeur général, pour mettre en œuvre cette aventure européenne. Celui-ci, après avoir travaillé au Québec pendant plusieurs années, effectue un retour en France spécialement pour l’occasion. « J’ai eu l’occasion de voir la façon de gérer et de développer les activités de Robi. Nous voyons les choses de la même façon. Nous avons la même approche de liberté au niveau de l’équipe, de passion pour la programmation et la technologie. J’ai eu l’occasion de m’amuser au travail et j’ai envie de ramener ça ici, […] en y apportant une touche française », affirme M. Francisci.
Création d’emplois
Cette ouverture en France nécessite des investissements d’environ un demi-million de dollars, qui n’incluent pas le coût du bureau. « Pour nous, ouvrir un bureau en Europe, ce n’est pas juste l’investissement matériel. Il s’agit de démarrer un réseau là-bas, d’ouvrir une porte de vente, de transmettre notre culture d’entreprise », précise M. Guha.
Les dirigeants de TLM désirent d’abord créer une dizaine d’emplois en France. Par la suite, MM Guha et Francisci veulent faire grimper ce chiffre à une quarantaine de personnes d’ici trois ans. Actuellement, l’entreprise emploie 86 personnes dans bureaux de Québec et Saguenay.
Pour ce faire, et afin de poursuivre également le recrutement au Québec, TLM a effectué la refonte de son site Web de recrutement et l’a relancé aujourd’hui. « Nous souhaitions le rendre plus inclusif et miser sur la diversité, notamment attirer les femmes en technologie », mentionne Stéphanie Côté, responsable des communications et marketing.
« Juste assez extraterrestre »
Malgré la pénurie de main-d’œuvre, les dirigeants de l’entreprise saguenéenne rappellent que l’aventure française n’est pas une façon déguisée d’aller chercher des talents. Ils sont d’ailleurs convaincus que leur vision du monde du travail « juste assez extraterrestre » leur permettra de se démarquer, tant en Europe qu’au Québec. « Nous croyons en la différence de notre projet : notre trait d’union entre la France et le Québec, nos méthodes agiles, les technologies en place, notre vision de s’épanouir au travail », assure Charles Francisci, ajoutant que la majorité des postes principaux d’encadrement sont occupés par des développeurs ou anciens développeurs.
Selon Robi Guha, les techniques de travail chez TLM sont différentes et mettent beaucoup à l’avant-plan les idées des employés. « Nous les poussons à essayer des choses, voir la créativité qu’ils ont et à aller plus loin. Nous laissons nos gens prendre leur place », conclut-il.