ALMA — Les villes d’Alma et de Roberval commandent une étude de marché pour l’établissement d’un service aérien régulier au Lac-Saint-Jean. L’objectif est de relier les deux municipalités vers une ou plusieurs destinations en province. Les maires des deux municipalités en ont fait l’annonce, ce matin [01-03-2018 NDLR], à la Boîte à Bleuets.

Cette analyse, commandée au coût de 21 000 $, qui sera effectué par la firme de services-conseils Explorer Solutions, a pour objectif d’évaluer la demande pour une desserte aérienne régulière à partir des aéroports d’Alma et de Roberval. La firme sondera les entreprises et les résidents du Lac-Saint-Jean afin de brosser un portrait à jour des besoins et de l’intérêt de la population en termes de déplacement par avion.

Au terme du sondage, il sera possible pour les deux localités d’évaluer la faisabilité de rétablir une desserte.  « Notre vision s’inscrit dans la stratégie du gouvernement québécois sur le transport régional », a expliqué Monsieur Asselin. Le premier magistrat a par ailleurs profité de l’occasion pour rappeler la pertinence du transport aérien dans le développement économique des collectivités. « C’est un incontournable », a-t-il précisé.

Le fédéral doit assouplir des règles

En conférence de presse, les deux élus ont interpellé Ottawa pour éliminer certaines barrières, notamment en ce qui concerne la taxation des billets d’avion, considéré comme un service de luxe. « Le gouvernement provincial doit faire des efforts, mais le fédéral doit en faire beaucoup plus. Il y a une taxation qui correspond au tiers du tarif du [laissez-passer] et cela n’aide en rien la cause », explique le maire de Roberval, Sabin Côté. Son homologue almatois ajoute que l’imposition d’une desserte sur cinq jours par semaine, tel que prescrit par la réglementation, ne serait pas bénéfique pour l’implantation d’une liaison projetée par les deux administrations municipales. « Il faut travailler sur la règle qui imposerait du service sur 5 jours. Si les besoins de la population et des gens d’affaires ne requièrent que des vols deux journées par semaine, il faudrait que ce soit permis », fait savoir M. Asselin.

La population et les gens d’affaires sont invités à se prononcer par voie de sondage jusqu’au 25 mars prochain. Une lettre sera acheminée à l’ensemble des entreprises jeannoises et les citoyens peuvent visiter les sites Internet des municipalités pour détailler leurs besoins. « Notre souhait, c’est que les gens de Sainte-Élizabeth-de-Proulx aient une même proximité au transport aérien que les gens de La Baie […] Je crois qu’il s’agit du moyen de transport du futur pour s’ouvrir davantage sur la planète », conclut le maire de Roberval. Mentionnons que les conclusions de l’étude seront connues d’ici la fin du mois d’avril.