SAINT-HONORÉ - Située à l’aéroport de Saint-Honoré, la Tour de contrôle NAV Canada est un endroit très sécurisé. Informe Affaires a eu le privilège d’effectuer une visite des lieux, mais aussi d’échanger avec les personnes qui gèrent 70 000 atterrissages et décollages (mouvements en termes d’aviation) par année.

Informe Affaires a pu visiter la tour de contrôle à Saint-Honoré. (Photo : Jean-Luc Doumont)

D’entrée de jeu, Michel Bédard, gestionnaire d’emplacement FIR de Montréal, a expliqué les consignes auxquels le mensuel économique a dû se conformer pour avoir accès à cette tour. On ne badine pas avec la sécurité des avions. Une fois au sixième étage, trois personnes surveillaient l’espace aérien sur leurs écrans. « C’est comme un jeu vidéo, mais nous n’avons pas droit à l’erreur », a lancé l’un d’eux. La vue à 360 degrés est imprenable sur la ville, mais aussi sur les trois pistes de l’aéroport en forme de triangle. Les termes techniques sont omniprésents et pour une personne non initiée aux termes de l’aviation, elle pourrait vite ne pas comprendre ce langage « technique » international qu’ils utilisent.

Huit employés y travaillent à temps plein entre 8 heures et 20h30, par la suite, les pilotes doivent suivre leurs consignes parce que cette tour est en mode disons « procédures automatiques ». « À titre de deuxième fournisseur de SNA au monde pour le volume de trafic, NAV CANADA fournit des services à 40 000 clients et gère quelque 12 millions de mouvements d’aéronefs par année dans un espace aérien intérieur et océanique de 18 millions de kilomètres carrés », peut-on lire sur le site Internet.

Une navigation standard

Voici une vue du haut de la tour donnant sur l’une des trois pistes d’atterrissage. (Photo : Jean-Luc Doumont)

NAV CANADA a la responsabilité de tout ce qui vole au Canada. Que ce soit la tour de Saint-Hubert ou encore celle de Québec, ce sont eux qui gèrent l’espace aérien. « On s’occupe de l’espace sécuritaire des vols, a souligné Michel Bédard. Tout le Canada est divisé en 7 zones, dans celles-ci, il y a des centres de contrôles, à cela s’ajoutent des tours de contrôle et des stations d’informations de vol ».

Alors que l’ère numérique envahit notre quotidien, l’aviation ne change pas son équipement et reste avec des radios. « Il faut que tout reste standard, parce que c’est une navigation mondiale. Un pilote provenant de la France doit savoir atterrir chez nous. La manière de travailler à changer, l’électronique a fait sa place », a mentionné Michel Bédard.

Normalité du trafic

« Du trafic, nous en avons beaucoup plus qu’il y a cinq ans, a expliqué le gestionnaire de NAV Canada. Pour Saint-Honoré nous avons 70 000 mouvements (atterrissages et décollages), c’est dans la normalité », a conclu Michel Bédard. Mentionnons les formations proposées avec Exact Air et celles proposées par le Cégep de Chicoutimi par l’intermédiaire de son programme polissage d’aéronefs, sans oublier les pilotes privés, les chiffres mentionnés qui y sont inclus.