SAGUENAY – Richard Sirois, d’Entreprise d’Électricité Sirois, recevra un prix hommage pour souligner l’ensemble de sa carrière. C’est l’Association de la Construction du Québec (ACQ) qui lui décernera cet honneur lors de son Congrès annuel qui se tiendra à Gatineau à la fin du mois de septembre.
L’entrepreneur est un homme discret, se tenant loin des médias. Pour l’une des rares fois, il a accepté une demande d’entrevue. « Je n’ai jamais cherché à recevoir des félicitations. Tant que je faisais mon travail, le reste m’importait peu. Je travaillais avec les gens de mon organisation. Je n’ai jamais voulu avoir autre chose dans la vie. C’est la première fois que j’accepte d’accorder une entrevue, parce que je n’en ai jamais voulu. Je trouve que lorsque tu fais bien ton travail, tu n’as pas besoin d’éloges ».
Cependant, Richard Sirois a été très présent dans l’organisation de l’ACQ au cours des dernières décennies, pour ensuite y devenir un être incontournable, une personne de référence. « J’ai siégé comme président de l’organisation. Même si j’ai arrêté quelques années, on peut dire que je suis un assidu depuis une trentaine d’années. L’ACQ c’est un gros secteur et nous vivons des problèmes avec la main-d’œuvre, le changement de technologie ou encore dans la construction. La seule place où l’entrepreneur peut se confier et en parler ouvertement, c’est à cet endroit, parce que nous avons les mêmes problématiques ».
Selon Richard Sirois, l’ACQ a connu de beaux changements et l’association est présente pour les entrepreneurs afin de leur venir en aide. « C’est une approche complètement différente par rapport au début. Avant, la gestion était réalisée par silo, tous les départements étaient séparés ».
L’homme ne cache pas son émotion lorsqu’on lui rappelle que son entreprise a réalisé de grands chantiers à travers le Québec. « Nous avons travaillé pour AP-60, la centrale hydroélectrique de Shipshaw, la mine de fer Lac Bloom, l’aluminerie Alouette ou encore l’usine d’Alma pour Rio Tinto, pour ne citer que ceux-là ».
Pour lui, la longévité de l’entreprise réside en trois éléments : 1 – le respect des fournisseurs ; 2 – le respect des travailleurs et, enfin, en 3 – le respect de la date de livraison. « Nos fournisseurs sont des collaborateurs, les travailleurs sont des membres de notre organisation et je n’ai jamais remis un chantier en retard. Une fois par semaine, j’allais voir mes hommes pour prendre de leurs nouvelles. Je travaille avec des humains qui ont des sentiments. J’ai travaillé de cette façon pendant 45 ans ».
Mentionnons que si Richard Sirois a laissé sa place à une relève entrepreneuriale composée de Luc Sirois, Romain Fafard, Dominic Savard et Isabelle Sirois, il passe encore quelques fois au bureau pour venir aider. « La retraite? Non merci. Je vais trouver bientôt un endroit pour m’impliquer », a-t-il conclu en précisant que c’était la première fois de sa vie qu’il prenait congé.