SAGUENAY - Le Groupe de travail sur la forêt volet maximisation, mis sur pied à la suite du Sommet économique régional, a déposé à Serge Simard, son rapport portant sur la maximisation de la possibilité forestière et les enjeux relatifs à l’arbre.

Présidé par le recteur de l’UQAC, Martin Gauthier, le Groupe de travail, composé de 12 personnes engagées et intéressées à contribuer à la pérennité de l'économie forestière régionale, avait pour mandat de formuler des recommandations en ce sens à la Conférence administrative régionale (CAR).

Tel que mentionné en introduction du rapport, le recteur a rappelé que ce travail de collaboration et de concertation n'aurait pu être possible sans la contribution des membres du Groupe, mais également des spécialistes et chercheurs qui ont été interpellés tout au long des travaux. Le rapport propose donc des solutions s'appuyant sur des données scientifiques dont l'objectif est de voir cesser la diminution constante de la possibilité forestière. De plus, « les travaux sur la maximisation de la possibilité forestière ont été ancrés dans le contexte de la lutte sur les changements climatiques, un enjeu important pour notre société qui nous apparaissait incontournable. De ce fait, construire en bois c’est aussi lutter contre les changements climatiques », a souligné le recteur de l'UQAC et président de la table.

« La tenue du Sommet économique au mois de juin 2015 aura permis à la région de mobiliser un maximum d'acteurs pour adresser des solutions à des problèmes évoqués depuis bon nombre d'années. C'est donc avec le sentiment du devoir accompli que je dépose, au nom de tous les membres de la Table, ce rapport qui se veut porteur d'avenir pour une industrie qui nous tient à cœur », a conclu Martin Gauthier.

Parmi les recommandations nous retrouvons:

  • Que le gouvernement augmente la contribution du territoire forestier au-delà de la limite nordique des forêts attribuables dans l’atteinte des objectifs de conservation (aires protégées, vieilles forêts, habitat du caribou forestier, etc.). L'impact potentiel serait de l’ordre de 1 000 000 m3, 1 000 emplois directs et 850 000 tonnes de CO2 séquestrées dans les arbres transformés;
  • Que le Forestier en chef intègre dans ses calculs de possibilité forestière les données régionales sur la croissance des peuplements soumis à la sylviculture, lesquelles reflètent mieux les rendements obtenus. L'impact serait de l’ordre de 42 000 m3 par année pendant 10 ans dans les superficies aménagées en éclaircies précommerciales (3 500 km2), 40 emplois et 35 tonnes de CO2.

Dans les éléments de communication, le comité a soumis trois recommandations:

  1. Que les partenaires impliqués fassent connaître auprès du public la grande rigueur du régime forestier québécois sur le plan environnemental.
  2. Que les partenaires communiquent davantage le rôle de la récolte forestière et de l’utilisation du matériau bois dans la lutte contre les changements climatiques.
  3. Que les partenaires concernés fassent connaître auprès du grand public la contribution de l’aménagement forestier durable du Québec dans la conservation d’un réservoir mondial de biodiversité.

Finalement dans les éléments de certification, le comité a souligné trois recommandations:

  1. Que les partenaires diffusent le fait que 100 % des forêts régionales aménagées sont certifiées par l’une ou l’autre des normes internationales reconnues.
  2. Que les partenaires fassent valoir les avantages environnementaux du matériau bois dans la construction auprès des organismes de certification concernés, notamment le Conseil du bâtiment durable du Canada.
  3. Que les organismes de certification forestière reconnaissent l’ensemble du territoire forestier de la région dans l’application de leurs exigences, notamment les surfaces forestières au-delà de la limite nordique des forêts attribuables.