SAGUENAY – Avec l’obtention de son permis de transformateur de produits marins, fin septembre 2018, La Boucanerie d’Henri accélèrera sa croissance en développant de nouveaux points de vente pour ses produits partout au Québec. L’entreprise prévoit faire passer sa production à 15 à 20 tonnes de saumon fumé pour la prochaine année.
Le nouveau permis obtenu par La Boucanerie d’Henri lui permet de vendre aux détaillants et restaurateurs. « Ça nous permet de développer nos points de vente. Nous allons commencer par contacter les poissonneries, les boucheries et les épiceries fines », indique la propriétaire, Josée Harbour. La boutique en ligne ainsi que celle du chemin du Plateau seront par ailleurs conservées pour la vente directe aux particuliers.
Déjà très présente au Saguenay, l’entreprise prévoit maintenant conquérir le reste de la province. Mme Harbour se rendra d’abord au Lac-Saint-Jean, aujourd’hui, afin de rencontrer les détaillants et d’y ajouter de nouveaux points de vente pour son saumon fumé à chaud et son jerky de saumon fumé. La semaine prochaine, elle se rendra à Québec, où elle a été invitée à présenter ses produits à un évènement, et en profitera aussi pour rencontrer des détaillants. Magog, Joliette et Trois-Rivières sont également sur sa feuille de route pour 2019.
Ce déploiement à l’échelle du Québec permettra à La Boucanerie d’Henri de poursuivre sa croissance rapide. Pour sa deuxième année d’opération, terminée en juin 2018, elle avait fumé cinq tonnes et demi de poisson. Ce sont huit à dix tonnes qu’elle réalisera pour l’année en cours, et elle prévoit doubler ce chiffre l’an prochain. « On devrait atteindre notre capacité maximale de 25 tonnes par an vers 2021 », estime la propriétaire.
Cette croissance permettra aussi la création de nouveaux emplois au sein de l’entreprise, qui compte quatre employés à temps plein et deux à temps partiel. « Nous pensons que nous devrons engager deux autres personnes à assez court terme », affirme Josée Harbour.
Investissements
L’obtention du permis de transformateur de produits marins a nécessité des investissements d’environ 150 000 $ pour l’entreprise au cours de la dernière année. Une chambre froide a été ajoutée et le fumoir a été déplacé dans un nouvel agrandissement relié directement au bâtiment principal, ce qui évite maintenant de devoir sortir à l’extérieur pour s’y rendre. « Je pense qu’on peut dire qu’on est le seul fumoir avec un vrai feu de bois d’érable à l’intérieur d’un bâtiment et conforme à toutes les normes d’assurances », souligne Mme Harbour.
L’entreprise s’est également dotée d’un Turbowash, une machine automatisée qui permet de laver les 22 grandes grilles utilisées pour fumer le saumon. « Avant, c’était une tâche exigeante qu’on devait réaliser à la main. Le nettoyage des grilles prenait beaucoup de temps et maintenant, c’est vraiment optimiser. Ça nous permettra de passer d’une production par semaine à une production aux quatre jours, ce qui est nécessaire pour atteindre notre capacité de production optimale », précise la propriétaire. Une trancheuse semi-automatique a aussi été acquise, ce qui permet d’améliorer la découpe du jerky.
Par ailleurs, La Boucanerie d’Henri a profité de l’occasion pour revamper et optimiser son site Web et revoir son visuel. Une carte des points de ventes et des restaurants servant ses produits ont notamment été ajoutées au site. De nouveaux emballages distinctifs apparaîtront dans les prochaines semaines. « On voulait mettre en place quelque chose que les gens vont reconnaître et qui va attirer l’œil », précise Mme Harbour.
Selon la propriétaire, c’est sa participation à la délégation saguenéenne à Montréal, l’an dernier, dans le cadre du B to B organisé par la Maison des régions, qui l’a convaincue de se lancer partout dans la province. « J’avais une certaine crainte à aller par là. Je ne veux pas devenir une multinationale. […] Pour moi, cette activité-là a été un go/no go. La réception qu’on a eue là-bas était exceptionnelle. […] On a enclenché le processus rapidement après », conclut-elle.