ALMA - Dans in communiqué publié ce matin (NDLR 15-06-17) le conseil d'administration de la Chambre de commerce et d'industrie Lac-Saint-Jean-Est (CCI) s'est exprimé au nom de ses membres sur le dossier de la gestion du niveau du Lac-Saint-Jean. Selon l'organisme, cet enjeu « a des impacts économiques majeurs sur nos membres, industries et commerçants ». Rappelons que la CCI regroupe 550 membres sur son territoire. Sa mission est de promouvoir et de défendre les intérêts socioéconomiques des entreprises de la MRC Lac-Saint-Jean-Est.
La CCI rappelle qu'en février 2015, afin de réaliser une démarche pour la construction d’un consensus social sur la gestion durable du lac, les MRC de Lac-Saint-Jean-Est, de Domaine-du-Roy et de Maria-Chapdelaine ont proposé de créer un Comité des parties prenantes de la gestion durable du lac Saint-Jean. Ce comité, outre les trois préfets, est composé de représentants de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, des riverains, des groupes environnementaux, fauniques et touristiques, des marinas, des chambres de commerce, des syndicats et autres organismes concernés.
La CCI salue également ce consensus régional, entérine et appuie l'entente survenue au printemps 2017 entre le Comité des parties prenantes de la gestion durable du lac Saint-Jean et Rio Tinto. « À la lumière des craintes vécues le printemps dernier, la CCI invite le Comité des parties prenantes de la gestion durable du lac Saint-Jean et les différents intervenants à demeurer vigilants et proactifs notamment face aux nouvelles réalités climatiques. Un modèle de gestion participative et durable du lac Saint-Jean doit être progressiste, en fonction de l'évolution des valeurs et des réalités économiques, sociales et environnementales. Le décret à appliquer devrait donc mettre ces valeurs de l’avant, tout en demeurant flexible, lui permettant de s’adapter et d’évoluer selon les besoins
Les moyens proposés pour en arriver à un accord
Au terme des analyses, débats et discussions du Comité des parties prenantes sur la gestion durable du Lac-Saint-Jean, un accord historique est intervenu entre les différents intervenants. Rappelons les moyens proposés pour tendre vers la réalisation de cet accord :
- En réaffirmant que l’eau (le lac Saint-Jean) est une ressource collective et qu’elle doit être gérée collectivement selon une approche écosystémique.
- En clarifiant les droits d’usage sur cette ressource et en responsabilisant les détenteurs de ces droits, afin de les rendre imputables des conséquences de leur gestion, considérant que cette ressource est un actif régional engageant l’ensemble de la communauté.
- En affirmant que le Programme de stabilisation des berges du lac Saint-Jean est fondamentalement la conséquence du mode de gestion du niveau des eaux du lac Saint-Jean et qu’en mettant au centre du débat « le mode de gestion durable du lac Saint-Jean », tous les efforts sont mis de l’avant pour contrer l’érosion des berges.
- En maintenant et en développant des emplois industriels générés par l’électricité produite par le bassin du lac Saint-Jean.
- En développant une véritable filière de l’aluminium vert, laquelle est un enjeu majeur pour la région.
- En mettant en valeur les autres potentiels (faunique, récréatif, touristique, etc.) qui doivent être considérés sur une base plus équitable et bénéficier des ressources appropriées à leur développement.