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La Rédaction

SAGUENAY – « La pénurie de main d’œuvre n’épargne pas le milieu des affaires d’Alma et la dévitalisation du centre-ville se poursuit, mais ces problématiques toujours préoccupantes sont sous contrôle », affirme avec assurance la mairesse, Sylvie Beaumont.

Celle-ci était l’invitée, hier, du Cercle de presse du Saguenay à l’occasion de sa rencontre régulière tenue à la Bibliothèque Paul-Émile Boutet de l’UQAC. Mme Beaumont était accompagnée par le directeur général, Frédéric Lemieux et par Martin Belzile, son homologue à la tête de la ­Corporation d’innovation et de développement d’Alma et du Lac-Saint-Jean­-Est (CIDAL).

D’entrée de jeu, la mairesse a rappelé que sa ville, avec ses 31 000 habitants et un budget annuel de d’environ 72 millions de dollars, est la deuxième en importance de la région. Au Lac-Saint-Jean, elle occupe la première position. « On dit souvent d’Alma que c’est une ville riche. Je préfère parler d’une ville bien administrée, qui peut s’appuyer sur une économie diversifiée grâce à la présence du Centre de coulée de Rio Tinto et d’une usine propriété de Produits forestiers Résolu », précise-t-elle.

Emplois et environnement

Pour Martin Belzile, l’investissement de 240 millions $ de Rio Tinto, qui mènera à la construction d’une usine de billettes d’aluminium et l’intention déjà annoncée de la multinationale d’utiliser ses salles de cuves du Centre de coulée d’Alma dans le cadre de la poursuite du projet ELYSIS, constituent des garanties solides de diversification économique.

Toutefois, Sylvie Beaumont ne cache pas son inquiétude face à la politique qu’entend appliquer le gouvernement québécois en matière de protection du caribou. « L’industrie forestière a permis à la région de voir le jour. Si Québec passe à l’acte, des emplois seront menacés. Il faut trouver le juste équilibre. »

Frédéric Lemieux enchaîne : « J’ai déjà été témoin d’une fermeture d’usine et je ne veux pas répéter l’expérience ».

Industrie numérique

Alma porte également son regard en direction de l’industrie numérique. « Une quinzaine d’entreprises de ce secteur sont regroupées présentement dans le centre-ville et nous n’avons pas l’intention d’en rester là. Nous allons nous inscrire dans ce créneau d’avenir. La pandémie de COVID-19 a eu au moins un bon côté en favorisant le télétravail. Cette forte tendance ouvre des perspectives illimitées, notamment en ce qui concerne la possibilité de rapatrier des jeunes dans la région », indique Martin Belzile.

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