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Karine Boivin Forcier

SAGUENAY – L’entreprise saguenéenne Ail du Moulin, qui se spécialise dans la production d’ail noir et blanc, a investi 100 000 $ afin de mécaniser ses opérations. Cet investissement lui a permis, sur deux ans, de sextupler sa production.

« L’ail demande beaucoup de main-d’œuvre sur peu de temps. Dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre, on a décidé de se tourner vers la mécanisation pour grandir. […] Ce n’était pas possible de recruter pour de courtes périodes, c’était vraiment un frein à notre croissance », explique le propriétaire de l’entreprise, François Thibeault, qui a bénéficié d'une aide financière du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ).

En 2020 et 2021, M. Thibeault a fait l’acquisition d’un semoir pour l’ail qui lui permet de semer 10 fois plus vite que lorsque cette opération se réalisait à la main; d’une récolteuse, d’une brosseuse pour le nettoyage de l’ail une fois récolté et d’une craqueuse pour défaire le bulbe en gousses en vue de la plantation. Il a également mécanisé le désherbage à l’aide d’un tracteur.

2 000 kilos d’ail

Ces achats lui ont permis de passer de 300 kilos d’ail semé en 2019 à 1 000 kilos en 2020, puis à 2 000 en 2021, tout en opérant l’entreprise avec deux personnes à temps plein et une à temps partiel. « On a triplé notre production entre 2019 et 2020 et on a doublé encore cette année. Si tout va bien, cette croissance-là va se poursuivre. On a une bonne demande, les gens veulent des produits locaux. De plus, nous avons obtenu notre certification bio en 2020 », souligne le propriétaire.

Mentionnons qu’Ail du Moulin, en plus de vendre de l’ail blanc, dont c’est actuellement la période de récolte, en transforme également pour faire de l’ail noir, un produit de niche. « On met l’ail blanc dans une étuve pendant un mois et demi. Grâce au travail des enzymes, il devient noir et change totalement de profil de goût. Il est plus balsamique, légèrement sucré, il est plus tendre aussi. C’est un processus entièrement naturel », conclut François Thibeault.

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