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Maxime Hébert-Lévesque

SAGUENAY – Les firmes saguenéennes Groupe Gilbert et Groupe Démex-Centrem sont actuellement à Beauharnois, sur la Rive-Sud de Montréal, pour la deuxième phase de décontamination de l’ancienne usine de Rio Tinto. Il s’agit d’un projet d’un million et demi de dollars.

« Nous sommes spécialisés dans ce type d’ouvrage et au niveau monétaire, nous avons déjà eu des chantiers beaucoup plus gros. C’est toutefois un projet très intéressant puisque ça fait travailler une quinzaine de nos employés de février à mai 2022 et cela renforcit notre lien d’affaire avec Rio Tinto », explique un membre de la haute direction du Groupe Gilbert.

Un collaborateur régulier

Démex est un joueur reconnu au pays, entre autres, pour ses services dans le domaine de la démolition industrielle. L’intervenant chez Groupe Gilbert souligne que la présence des firmes saguenéennes sur le projet à Beauharnois n’est pas la résultante d’un consortium. « Nous nous retrouvons avec Démex par le fruit du hasard. Cependant, c’est une entreprise que nous connaissons très bien puisque nous avons fait beaucoup de chantiers en commun. Nous sommes deux entreprises spécialisées pour ces types de travaux et il n’est pas rare de se côtoyer sur différents projets au Québec. Pour la deuxième phase de décontamination de l’usine de Beauharnois, Démex s’occupe du démantèlement des équipements qui servaient à fabriquer l’aluminium. Pour notre part, nous rentrons dans les installations avec des camions vacuums et nous ramassons les déchets d’aluminerie et nous les traitons. »

Une reprise par la municipalité

Rio Tinto devrait, une fois les travaux de décontamination achevée, céder l’usine à la ville de Beauharnois. Après le passage des firmes saguenéennes, il ne devrait rester qu’une coquille vide prête à être réhabilitée. « La municipalité a déjà trouvé un occupant. L’annonce devrait être faite sous peu, si l’information n’est pas déjà publique ! »

Une fermeture à l’origine d’une baisse de la demande

Fermée définitivement le 26 octobre 2020, l’usine de Rio Tinto à Beauharnois produisait essentiellement des lingots d’aluminium destinés à l’industrie automobile. D’ailleurs, on précise sur le site Internet de la ville de Beauharnois que le constructeur automobile Honda était l’un des principaux clients des installations de la multinationale. À l’époque, selon le syndicat Unifor, c’est une baisse d’environ 60 % de la demande qui aurait provoqué l’arrêt des activités. Ce sont les installations de Saguenay qui avaient alors récupéré la production de l’usine beauharlinoise.

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