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Karine Boivin Forcier

SAGUENAY – Mercier Industries, chef de file dans la fabrication de pièces de rechange, équipements et outillage industriel, investit 8,5 M$ dans un projet d’agrandissement et d’acquisition de nouveaux équipements. Pour ce faire, elle compte notamment sur le soutien des Fonds régionaux de solidarité FTQ (FRS), avec un prêt non garanti de 2 M$.

Les investissements permettront d’agrandir de 40 % les installations de Mercier Industries pour atteindre un total de 80 000 pieds carrés. Les travaux se déroulent sur deux phases, dont la première, entamée en septembre 2021, est sur le point d’être complétée. La deuxième portion des travaux devrait se dérouler entre août et décembre. Elle permettra l’érection d’un nouveau bâtiment.

L’entreprise, qui se spécialise dans l’usinage de pièces et le mécanosoudage, fabrique et répare une grande diversité de pièces pour ses clients. Il était donc essentiel pour ses dirigeants de continuer à investir dans des équipements technologiques qui assurent la productivité et l’efficacité de ses processus. Une fraiseuse horizontale 5 axes à chargement automatisé MAZAK et un robot soudeur à cellules de chargements multiples, notamment, permettront de passer avec agilité d'une production à une autre.

Création d’emplois

Une dizaine d’emplois devraient s’ajouter à la centaine que compte déjà l’entreprise, en activité depuis 77 ans. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, les nouveaux équipements de haute technologie assureront la création de valeur et des emplois de qualité, en plus d’ajouter de l’attractivité. L’aspect humain demeure d’ailleurs une priorité pour les gestionnaires dans leur développement.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les dirigeants de Mercier Industries investissent dans la technologie, eux qui avaient entamé leur virage dès 1992 avec l’implantation du contrôle numérique en usinage. Ils avaient ensuite intégré la soudure robotisée en 2012. « Nous avons eu nos premières machines automatisées à ce moment. Depuis, nous exploitons l’agilité, la polyvalence et la productivité que ces équipements nous offrent », indique Sara Mercier, présidente-directrice générale, assurant que l’innovation fait partie de l’ADN de l’entreprise.

Projet d’envergure

Il s’agit du plus gros projet de l’entreprise, dont la troisième génération de la famille Mercier assure maintenant la direction. « L’acquisition d’équipements, c’est habituel chez nous, mais l’agrandissement, c’est différent. C’est vraiment un projet d’envergure pour nous. C’est pour cela que nous avions besoin de l’appui d’un joueur plus agile comme les FRS, qui sécurise tout le monde. […] Ils œuvrent de façon complémentaire dans les projets. Nous avons aussi une relation personnalisée et privilégiée avec les principaux joueurs des Fonds. Nous apprécions vraiment l’agilité du financement et la proximité avec les intervenants », souligne Mme Mercier.

Les Fonds régionaux de solidarité FTQ financent en effet l’entreprise plutôt qu’un projet particulier. Ce faisant, leur équipe offre des conseils et de l’accompagnement aux entrepreneurs. « C’est du sur mesure. Nous sommes partenaires dans cette relation. Nous voulons que ça se passe bien », explique Annie Taillon, directrice des investissements aux FRS Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Pour les FRS, il allait de soi d’investir dans une entreprise qui opère depuis 77 ans et qui a toujours su innover pour développer une position de leader dans son créneau. « C’est une entreprise qui a toujours su innover et ce projet va leur permettre de répondre à la demande grandissante. Une partie de notre mission est de susciter le virage technologique. Mercier Industries est un exemple au niveau de l’innovation, qui offre des emplois de qualité et assure sa croissance. […] Pour nous, notre garantie, ce sont les gestionnaires. C’est eux qui font en sorte que nous croyons dans leur projet. C’est le capital humain qui est important », affirme Mme Taillon.

Poursuivre la croissance

Avec les investissements réalisés, Mercier Industries se positionne comme un leader dans ses marchés, dont une large part est occupée par l’industrie de l’aluminium québécoise, de même que par les compagnies minières à travers le Canada. Une partie des clients se trouve aussi à l’international, un créneau que les gestionnaires souhaitent développer avec l’augmentation de leur capacité de production.

L’entreprise prévoit aussi consolider sa position sur les marchés de proximité et assurer leur croissance. « Dans l’écosystème d’aluminium régional, nous sommes un joueur incontournable pour supporter les usines. […] Nous sommes tellement spécialisés dans l’aluminium et c’est un marché fertile. Au Québec, nous sommes dans toutes les usines. Nous pouvons simplement pousser un peu pour prendre plus de place », conclut Sara Mercier.

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