SAGUENAY – Avec le développement des éoliennes prévues prochainement à Saint-Bruno, Horizon Vertical, a rencontré les promoteurs du projet lors d’une mission économique à Calgary. L’expertise développée par l’équipe de Joël Tremblay place l’entreprise comme un incontournable pour ces travaux de hauteur qui demanderont dextérité et sang-froid.

Joël Tremblay, PDG d’Horizon Vertical à Saguenay. (Photo : Jean-Luc Doumont)

« Aujourd’hui, ce sont les partenaires qui viennent me voir, qui m’exposent leurs problématiques et m’annoncent ouvertement qu’ils aimeraient que nous travaillions ensemble. Je m’aperçois que les entreprises apprécient développer des partenariats et travailler en complémentarité et non plus en concurrence », a lancé d’entrée de jeu, le PDG d’Horizon Vertical, Joël Tremblay.

En octobre dernier, une mission économique a été réalisée au CanWEA 2016 à Calgary où étaient regroupés les plus importants joueurs de l’énergie éolienne au Canada. Horizon Vertical accompagnait la délégation du Technocentre éolien se situant en Gaspésie. Cette organisation soutient le développement de cette industrie à travers des activités de recherche, de transfert technologique et d'accompagnement aux entreprises. Une fois rendu à cet endroit, Joël Tremblay a pu être en contact avec les plus grands responsables de cette énergie pour l’ensemble du Canada.

Dix éoliennes au Lac-Saint-Jean

Dans notre région, le projet de Val-Éo a reçu le feu vert de la part du gouvernement du Québec pour la construction de 10 éoliennes au Lac-Saint-Jean (sept à Saint-Gédéon, deux à Saint-Bruno et une dernière à Hébertville-Station). « Il faut savoir que Val-Éo fait affaire avec des donneurs d’ordres dans ce dossier comme Algonquin en Ontario pour bâtir ce parc. Donc, avec leurs partenaires lors de la construction, nous aurons un partenariat avec eux, mais aussi pour la réparation qui demande une expertise pointue. Nous allons aussi offrir des services d’assistance de formation au niveau du sauvetage pour leurs travailleurs. Rien que pour les éoliennes à la Rivière-du-Moulin, nous avons formé une centaine de personnes. Pour un parc éolien en Gaspésie, nous avons également assuré la formation de ces personnes-là. Pour ma part, c’est une nouvelle expertise. En janvier dernier, nous avons donné une formation à une dizaine de personnes pour la réparation des palmes en composite de fibre de verre. Pour réaliser ces travaux, nous utilisons des travailleurs sur corde pour faire l’inspection et même la réparation », a commenté le PDG d’Horizon Vertical.

Rivière-du-Moulin

L’entreprise saguenéenne a été un témoin-clé dans la construction des 180 éoliennes à la Rivière-du-Moulin. En effet, Électricité de France (EDF) est venue chercher Horizon Vertical pour avoir une assistance au niveau du sauvetage. Dans cette optique, les deux entités ont réalisé une collaboration parce qu’elle avait une compétence pour réparer l’intérieur des éoliennes.

Expertise

Pour approfondir les connaissances dans ce domaine, Joël Tremblay a demandé l’aide de Jean-Paul Cane, qui habite aux États-Unis, pour développer l’expertise dans l’éolien. Au besoin, Horizon Vertical n’hésite pas à lui demander de venir au Saguenay pour y recevoir des formations. « Actuellement, nous avons 10 personnes qui sont formées au niveau des éoliennes et, tranquillement, nous devons bâtir notre expérience et je suis très bien entouré. Ce développement dans ce secteur m’amène à avoir des contrats dans la région, mais aussi à l’extérieur de la région et dans d’autres provinces comme l’Ontario. En assistant au CanWEA à Calgary, j’ai eu des opportunités d’affaires et même un contrat qui m’a été proposé en Ontario pour une dizaine d’éoliennes. Le travail consistera à placer des capteurs pour connaître la condition de la palme en temps réel donc, à distance, la personne responsable pourra connaître la température, détecter la présence ou pas de glace ainsi que son épaisseur. Ce procédé provient de la Finlande et l’implante actuellement au Canada », a mentionné Joël Tremblay.

Un bureau prochainement à Québec?

À cette question, Joël Tremblay a répondu par l’affirmative, mais vers 2018, peut-être même avant si le développement éolien progresse plus rapidement que prévu. L’entreprise fondée en 1992 permet à ce passionné d’escalade et d’alpinisme d’ouvrir un nouveau marché là où les demandes sont de plus en plus fréquentes.

 

« Je pense ouvrir en 2018, mais il faut que les contrats viennent avec cette décision. J’attends actuellement de voir comment se placent certains clients dans les dossiers pour leur proposer nos services. Les clients que nous ciblons seront issus de l’industriel qui va permettre à mon entreprise d’avoir un volume minimum d’affaires pour pouvoir s’établir à Québec. Mon idée derrière cela, c’est de ne pas être dépendant d’un seul client, mais d’avoir un portefeuille large de clients et de projets. Nous avons déjà des contrats à Québec pour nettoyer certains ponts », a commenté Joël Tremblay en entrevue au mensuel économique Informe Affaires.

Le DG d’Horizon Vertical aimerait également développer un partenariat pour ouvrir un bureau à Vancouver avec une personne basée localement qui représenterait les intérêts de la compagnie saguenéenne. « Certains clients m’ont demandé si je pouvais desservir l’Ouest canadien. Dans ce sens-là, avoir une entente avec une entreprise existante et déjà présente sur place, je ne fermerais aucunement la porte. L’avenir des entreprises selon moi réside dans le fait de travailler ensemble et pas dans un contexte de concurrence. Dans mon cas, j’ai plus avantage à stabiliser ce que j’ai acquis au Saguenay avant d’aller plus loin », a-t-il ajouté.

Sept cents réalisations

Horizon Vertical possède 700 réalisations à son actif depuis sa création en 1992. Le premier projet d’importance a été en 1998 avec l’inspection du pont de Québec. Ensuite, sont venus des projets clé en main avec le Manoir Richelieu à Charlevoix pour la réfection des lucarnes et la sécurisation du site pour le public. En 2006, ils ont effectué certaines interventions sur le barrage hydroélectrique de Péribonka d’Hydro Québec ainsi que de l’inspection pour Manic 5. Durant les cinq dernières années, on notera l’écaillage et la stabilisation de parois à la mine Tio, le support de sécurité et l’inspection visuelle pour Fibrek, la réparation et l’entretien hydroélectrique pour Hydro-Québec Production à la centrale Manicouagan, la stabilisation de parois rocheuses à la Romaine 3, la réfection du système de drainage pour Rio Tinto et l’inspection des ancrages sur la toiture des bâtiments du Séminaire de Québec.