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Karine Boivin Forcier

SAGUENAY – Éditeur d’Informe Affaires depuis neuf ans, Guy Bouchard a su développer le média pour en faire un incontournable en matière de développement économique dans la région. Il a maintenant quitté pour de nouveaux défis, mais, au fil des ans, il a su transmettre sa passion à son associé, Maxime Tremblay, qui reprend les rênes du journal, ainsi qu’à son équipe. Nous ne pouvions passer cette transition sous silence et tenions à souligner son importante contribution à la fois au sein de notre entreprise et dans toute la sphère économique régionale.

Journaliste de formation, Guy Bouchard s’est d’abord lancé en affaires par un concours de circonstances, possédant par la suite plusieurs entreprises dans le domaine du détail et des services, notamment en photographie, puis en communication, graphisme et production vidéo (CPVN Multimédia).

Après plus de 25 ans dans le domaine des affaires, c’est en 2012 que Guy Bouchard a acquis le journal Informe Affaires, après avoir œuvré un an comme sous-traitant pour Michel Montminy, homme d’affaires beauceron qui l’avait lancé en 2009 et qui éditait également une version sur la Rive-Sud de Québec. À l’époque, Informe Affaires ne fonctionnait pas bien dans la région et M. Bouchard considérait qu’il pourrait mieux le développer à titre de propriétaire, ce qui l’a poussé à en faire l’acquisition. C’est à partir de ce moment que le média a pris son envol.

Au fil des années, l’éditeur a développé la véritable identité du journal, aujourd’hui distribué à plus de 9 000 copies. Première employée saguenéenne de l’entreprise, Lise Lebeuf se rappelle du travail énorme qu’il a fallu réaliser pour transformer le média dans la forme qu’on lui connaît aujourd’hui. « Que de chemin parcouru depuis notre première rencontre. Quand j’ai commencé à travailler pour Guy, Informe Affaires n’existait pas encore vraiment. Mais je pressentais que Guy voulait faire de grandes choses. Informe Affaires, c’était seulement le début », souligne celle-ci, qui a pris sa retraite en 2018.

Un site Web a été lancé en 2015, de même que l’infolettre quotidienne 11 h 45, une idée de Jean-Luc Doumont, journaliste à ce moment. Ce fut un coup de maître, puisque le 11 h 45 est devenu un incontournable et a permis à Informe Affaires de se démarquer auprès de la communauté économique régionale. Avec plus de 1500 éditions à son actif, ce bulletin d’information réunit maintenant plus de 2 000 abonnés.

Un concept innovant

Dans un concept innovant impliquant des nouvelles différentes pour le papier et le Web, Guy Bouchard a su développer un modèle d’affaires viable et assurer une pérennité à l’entreprise malgré la crise qui frappe les médias, particulièrement écrits, depuis quelques années. « Il a su mener Informe Affaires à maturité malgré son jeune âge d’une douzaine d’années, et ce, contre vents et marées. Ce journal est devenu, grâce à lui et son associé Maxime Tremblay, un service essentiel pour notre milieu économique et les gens d’affaires de la région », affirme Dominique Savard, qui a terminé sa carrière journalistique au sein d’Informe Affaires.

Partager les connaissances

Entrepreneur de longue date possédant une compréhension poussée de l’économie régionale ainsi qu’une vision globale du développement du Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’éditeur du journal n’a jamais été avare de ses connaissances, les partageant avec plaisir à ses collaborateurs. L’auteure de ces lignes, arrivée dans la région en 2017, puis au journal en 2018 avec un bagage de près de 10 ans de journalisme régional, se rappelle d’ailleurs avoir été impressionnée par l’étendue de son réseau de contacts dans les différentes sphères économiques saguenéennes et jeannoises. Communicateur né, il pouvait nous expliquer facilement des enjeux complexes. Discuter avec lui de ces sujets diversifiés était toujours agréable et instructif.

« Son réseau de contacts impressionnant et ses connaissances du milieu économique ont été un grand atout pour assurer la croissance du journal. Lorsque je lui présentais des sujets, il pouvait s’ensuivre une courte conversation sur l’histoire de tel ou tel élément qui pouvait nous permettre de mieux comprendre le dossier. […] Grâce à lui, j’ai pu ouvrir mes horizons et mieux comprendre les enjeux reliés aux grandes industries de notre région », illustre Jonathan Thibeault, qui a débuté sa carrière journalistique chez Informe Affaires, avant de se lancer à temps plein dans l’aventure entrepreneuriale.

Assurer la relève

Il a également joué ce rôle de mentor auprès de son associé depuis janvier 2017, Maxime Tremblay. « On s’est rencontrés par le biais du programme de relève d’entreprise de Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT). Mon nom a été soumis parmi la banque de candidats. Mon CV était tellement atypique que la majorité du comité, sauf une personne qui me connaissait, ne pensait pas que ce serait pertinent qu’on se rencontre, mais Guy a accepté de le faire. On s’est donc rencontrés et ça a cliqué tout de suite, même si, sur papier, tout était contre nous », raconte M. Tremblay, qui possédait surtout une expérience en vente.

Guy Bouchard a donc appris les rouages du métier d’éditeur à son nouvel associé, qui, lui, a apporté ses forces et son bagage d’expérience dans le secteur de la vente pour solidifier le département publicitaire. « Guy, c’est quelqu’un d’enthousiaste, de motivé et de motivant. […] J’ai toujours aimé travailler avec lui, il est très ouvert », ajoute son successeur.

Cette opinion est partagée par Dominique Bérubé, qui a pu se rendre compte du caractère entier, motivé, déterminé et passionné de son nouveau patron dès son embauche. « Je suis passée comme ça, un vendredi matin, au bureau d’Informe Affaires, je n’avais pas vraiment d’espoir d’être engagée. Je l’ai rencontré une vingtaine de minutes. Il avait l’air très occupé. De retour chez moi, je me disais qu’il communiquerait avec moi éventuellement et que si ça fonctionnait, il me ferait sûrement commencer en septembre. Nous étions le 10 juin 2016. Le lendemain, j’ai reçu son appel. Il m’a dit, à ma grande surprise : “Mme Bérubé, nous allons travailler ensemble. Vous commencez le lundi 13 juin.” J’ai compris ce jour-là que Guy était passionné, dynamique, et surtout, travaillant et plein d’énergie. C’est une fierté et une chance d’avoir travaillé avec lui durant cinq ans », se remémore-t-elle.

Confiance et respect

Grâce à ce réseau, à son implication dans différents organismes et événements, mais surtout à son professionnalisme, son approche ouverte et à l’écoute, M. Bouchard a su établir un lien de confiance avec le milieu économique régional. « Il m’a beaucoup appris de ce milieu plutôt “réfractaire” à s’afficher dans les médias. Il a, grâce à son dynamisme et son professionnalisme, été chercher la confiance et le respect mutuels entre la communauté d’affaires régionale et Informe Affaires », précise Dominique Savard.

Cette confiance et ce respect, il les démontrait aussi à son équipe. Son leadership laissait de la latitude aux employés, qui ont toujours pu proposer leurs idées, donner leur avis et s’impliquer, notamment dans les
décisions éditoriales. « Guy a été un éditeur exigeant, mais tellement agréable à côtoyer. Il m’a permis d’intégrer l’équipe du journal avec confiance. J’ai eu le privilège de pouvoir mettre à profit mes connaissances avec une grande ouverture de sa part », indique Jonathan Thibeault.

« Il a toujours eu pleine confiance en ce que je faisais. Il m’a toujours laissé aller, tout en me supervisant. C’était important, parce que c’est ce qui fait que j’ai continué à progresser. Même s’il détenait la majorité des actions, je n’ai jamais senti que j’étais minoritaire dans l’entreprise. Il a su me laisser la place dont j’avais besoin pour que le processus de relève puisse avancer et se compléter », explique Maxime Tremblay.

Professionnalisme et taquineries

Professionnel et exigeant, l’éditeur savait aussi plaisanter avec l’équipe et raconter toutes sortes d’anecdotes cocasses. « Journaliste indépendant dans la métropole, j’ai décidé de faire le saut en région pour devenir salarié et c’est chez Informe Affaires que j’ai eu l’opportunité de réaliser mon projet. Guy a d’abord été mon patron, ensuite mon mentor et aujourd’hui un ami. Travailler avec lui a été un agréable mélange de professionnalisme et de taquineries. […] Nous pouvions passer de longs moments sur un texte pour s’assurer de trouver les mots justes. Rigueur, passion et travail sont les termes qui le désignent le mieux », résume Maxime Hébert-Lévesque, entré en poste au début 2020.

Au nom de toute l’équipe, nous te souhaitons, Guy, le meilleur des succès dans tes nouveaux défis. Nous sommes convaincus que tu sauras faire bénéficier toute la région de tes connaissances et de ta vision stratégique dans ce nouveau tournant de ta carrière.

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