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Maxime Hébert-Lévesque

SAINTE-MONIQUE – La micropapetière de l’école primaire Bon-Pasteur de la municipalité de Sainte-Monique accroitra sa production de papier recyclé grâce à une commandite de la scierie Bois francs Bio Serra.

Le jeudi 10 novembre à l’école le Bon-Pasteur, les étudiants lanceront officiellement la Pulperie 2.0. Une entreprise récompensée lors des Lauréats locaux du défi Osentreprendre de 2022 et rendue possible grâce, notamment, à une commandite de la scierie Bois francs Bio Serra pour l’aménagement d’un local destiné à la production.

À l’école primaire Bon-Pasteur, les élèves ainsi que le corps enseignant s’appliquent à la fabrication de papier à partir des résidus produits dans le cadre des cours. Une pratique qui dure dans l’établissement scolaire depuis une vingtaine d’années. « Au cours des derniers mois, nous avons décidé avec les élèves de 5e et de 6e année de passer à la vitesse supérieure. Nous nous sommes dotés d’une machine de découpe afin d’optimiser le découpage des feuilles, d’une imprimante 3D pour la fabrication des présentoirs et d’un mélangeur-déchiqueteur à grande capacité pour accroitre la production de pâte », explique l’enseignante Émilie Girard accompagnée de deux étudiantes de 6e année, Laurance Girard et Florence Thibault. De plus, la Pulperie 2.0 a dernièrement mis en ligne une page Facebook. Un site Internet devrait également voir le jour sous peu et une plateforme d’achat en ligne devrait y être intégrée au cours de la prochaine année.

Les entrepreneurs de demain

La Pulperie 2.0, comme la nomment si fièrement les étudiantes Mmes Girard et Thibault, est une entreprise qui produit, entre autres, des cartes de souhaits, des signets ainsi que des choux décoratifs. Le projet, selon le personnel de l’école, est une véritable expérience entrepreneuriale puisque de la production à la vente en passant par la gestion de l’inventaire, le tout est orchestré par les étudiants. « Les classes de premier cycle s’attèlent à la confection décorative et les plus vieux gèrent l’inventaire, la page Facebook et les expéditions. Pour le temps des Fêtes, nous avons fabriqué à ce jour plus de 300 cartes », précisent les étudiantes. Émilie Girard, quant à elle, ajoute qu’en plus de s’autofinancer le projet génère un certain profit qui est réinjecté dans l’acquisition de jeux et de matériels pour l’établissement scolaire. « Les étudiants de 5e et 6e année sont amenés à écrire les descriptifs des produits, calculer les ventes et opérer une imprimante 3D. Des tâches qui mettent en pratique concrètement ce qu’ils apprennent dans leurs cours », souligne l’enseignante.

Exporter le concept

À terme, selon les résultats et la popularité de la Pulperie 2.0, les principaux acteurs impliqués dans le projet aimeraient pouvoir exporter le modèle de micropapetière dans d’autres écoles de la région. Une façon intelligente de créer de la valeur ajoutée avec un produit recyclé.

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