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Maxime Hébert-Lévesque

ALMA – Les entrepreneurs Noël Doyle et son fils Jonathan Doyle ont racheté il y a quelques semaines l’entreprise Menuiserie du Cran située sur l’avenue du Pont Nord. Un investissement totalisant un peu plus d’un million de dollars. Les Bois Mistouk, de son nouveau nom, se spécialisera dans la fabrication de marche d’escalier, de comptoirs, d'armoires et autres accessoires pour la maison.

« Le rachat de l’entreprise s’est fait officiellement le 15 septembre dernier. Mon fils et moi n’étions pas des employés de Menuiserie du Cran. Nous cherchions un projet entrepreneurial à réaliser ensemble et ce secteur d’activité nous a interpellés. Il a fallu un an pour monter notre plan d’affaires, trouver le financement et négocier un prix d’achat avec Jocelyn Bouchard, l’ancien propriétaire », explique Noël Doyle, nouvellement copropriétaire de Bois Mistouk.

L’homme d’affaires et son fils n’avaient pas de formation particulière en ébénisterie. Lors de la reprise, l’une des clauses importantes pour les repreneurs était le maintien à l’emploi du contremaitre. « M. Guy St-Pierre est une ressource inestimable, il cumule plus d’une trentaine d’années à l’emploi de l’entreprise et connait le secteur de A à Z. Sans l’aide de ce dernier, relancer l’ébénisterie ne serait pas une mince affaire. D’ailleurs, c’est lui qui nous fournit la formation au niveau de la transformation du bois. »

Ramener la clientèle au bercail

Selon les dires de Jonathan Doyle, l’usine de l’avenue du Pont Nord aurait l’équipement et les installations nécessaires pour fabriquer de 20 000 à 30 000 marches d’escalier annuellement. L’objectif à court terme est donc d’arrimer la production avec la capacité à produire. « M. Bouchard, vers la fin, avait considérablement ralenti la cadence. Son équipe était réduite et ses besoins de rentabilité n’étaient plus les mêmes. Il était alors plus sélectif sur les contrats et se concentrait exclusivement sur la fabrication de marches d’escalier. Cela a eu pour effet de réduire la clientèle », lance Noël Doyle.

Le père et le fils doivent donc regarnir la liste de clients. Pour ce faire, ils ont décidé de bonifier leur portefeuille de produits. « La conception et la fabrication de marche restent à l’ordre du jour, mais nous ajoutons également le volet armoires, comptoirs et moulures. De plus, nous avons des projets d’économie circulaire en récupérant notamment nos retailles pour en faire des planches à découper ou encore des blocs de boucher. Nos copeaux de bois sont déjà vendus à des entreprises qui s’en servent pour chauffer leur bâtiment », explique Jonathan Doyle.

Main-d’œuvre et avenir

L’équipe de Bois Mistouk compte présentement trois travailleurs en incluant les copropriétaires. M.Bouchard restera dans les alentours de l’entreprise au cours des prochains mois afin de transmettre ses connaissances. « Idéalement, nous visons monter à sept employés au total, ce qui signifie que nous cherchons à combler quatre postes. Mon père a l’intention de prendre sa retraite dans cinq ans. Il est entrepreneur dans l’âme, alors je ne suis pas prêt à parier sur cette date butoir », ajoute le fils qui conclut que le nom de l’usine est en référence à la rivière qui se déverse dans la Grande Décharge.

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