LA BAIE – Pour François Gagné, le président de la Chambre de commerce de Saguenay-Le-Fjord, l’acceptabilité sociale est primordiale dans le développement minier. D’ailleurs, une coalition est mise en place pour aider les entreprises sur cet enjeu important.
Déjà en mai dernier, la Fédération des chambres de commerce du Québec avait publié un mémoire sur le projet d’ouverture de la mine d’apatite du Lac à Paul au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Dans le document de 13 pages, la Fédération écrivait que le projet Arianne Phosphate sera important en matière de retombées économiques pour la région et pour d’autres régions du Québec. «Les retombées économiques calculées totalisent pus de 12,6 G$ sur le PIB du Québec et permettront annuellement la création de 1 670 emplois à temps plein au Québec», peut-on lire dans le document.
L’un des plus grands projets
En rencontre avec Informe Affaires, François Gagné a mentionné qu’Arianne Phosphate était l’un des grands projets depuis les années 2000 et qu’il est accepté par la majorité des citoyens et de plusieurs entreprises. «Le monde a beaucoup changé culturellement depuis les 15 dernières années. Cela provient des communications comme Facebook. Ainsi, les gens sont plus sensibilisés au développement durable et c’est souhaitable. Ce projet d’envergure est créateur d’emplois. On ne peut pas passer à côté d’Arianne Phosphate. La Chambre les a accompagnés depuis deux ans sur l’acceptabilité sociale pour que la population connaisse le projet. Nous sommes une région de grands projets. Ce projet est mobilisant et motivant. La Chambre de commerce est derrière eux, tout comme les politiciens et la communauté d’affaires», a lancé fièrement M. Gagné.
13 000 emplois à nos portes
Selon le président Gagné, si on crée 1 000 emplois dans le secteur primaire, ils se transformeront en 3 000 emplois dans le secteur secondaire et 9 000 dans le tertiaire. «L’avènement d’Arianne Phosphate, c’est 13 000 emplois à notre porte et pour cela, il faut être capable de l’exploiter à son maximum. Il faut regarder le projet dans son ensemble en se dotant d’une vision à long terme», a-t-il estimé. Il a ajouté que le développement minier doit passer également par le développement du transport ferroviaire en respectant les territoires. «Il faut que nous soyons connectés avec le Nord québécois par le transport ferroviaire qui n’est pas adéquat actuellement. Si on part du Lac-Saint-Jean et que l’on descend à Grande-Anse, on passe dans le centre-ville de Jonquière, c’est un non-sens, cela prend une voie de contournement», a-t-il conclu.