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Jean-Luc Doumont

SAGUENAY – Pascal Mourgues a acquis depuis une semaine une sixième imprimante 3D qui a la particularité d’imprimer en deux couleurs. De plus, grâce à un filament spongieux, il sera possible de fabriquer des prothèses auditives 100 % régionales.

(Photo: Jean-Luc Doumont) (Photo: Jean-Luc Doumont)

L’imprimante Ultimaker 3 est sortie mondialement à la fin octobre. Quelques jours plus tard, un exemplaire arrivait au sein de l’entreprise DE3D à Saguenay. Possédant deux têtes d’impression, elle permet de réaliser des pièces complexes où la manipulation humaine est presque oubliée. « Le gros intérêt de cette machine réside dans les deux extrudeurs. De plus, c’est possible d’avoir des filaments qui peuvent se dissoudre à l’eau. Auparavant, quand nous réalisions une pièce, il fallait imprimer des supports et nous devions par après, enlever cela à la main. Avec la Ultimaker 3, on plonge la pièce dans l’eau et le tout disparaît », a commenté Pascal Mourgues.

Devant cette avancée technologique, la prochaine étape selon le DG sera la possibilité d’imprimer avec du laiton et du cuivre. Mais le domaine de la santé commence à regarder de plus près ce type d’appareil. En effet, une entreprise réputée dans les prothèses auditives est venue rencontrer Pascal Mourgues dernièrement. « Cette compagnie possède un laser qui récolte les données de l’oreille afin d’y installer une prothèse. Ce fichier est transmis alors à l’extérieur pour fabriquer l’appareil en question et les délais peuvent aller d’une à deux semaines. Grâce à une sorte de filament spongieux qui ressemble à du gel, ce serait possible de réaliser le tout localement et les délais d’attente seront considérablement réduits », a ajouté le PDG de DE3D.

D’autres tests sont encore à prévoir avant un résultat final. Un produit comme les bouchons d’oreilles antibruit pour les chantiers peut également être produit au sein de la compagnie saguenéenne. « Ce serait une première régionale dans ce marché. Les projets sont illimités dans le domaine de la santé, car des vidéos existent sur des plâtres réalisés grâce à la technologie 3D. Je prévois que d’ici les deux prochaines années, il sera permis d’utiliser de l’aluminium », a-t-il conclu.

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