SAGUENAY – Les propriétaires de la start-up saguenéenne Vélo en ligne, Keven Minier et Pascal Côté, prennent part à la cohorte de l’hiver 2021 du programme Accélération de Centech, un incubateur de calibre mondial dédié aux entreprises de haute technologie à fort potentiel de croissance situé à Montréal.
La jeune entreprise de vente de vélos en ligne, lancée l’an dernier, bénéficiera fortement de cette opportunité de s’intégrer, pour 12 semaines, au Centech. Cet incubateur, propulsé par l’École de Technologie Supérieure (ÉTS), a été reconnu par UBI Global en 2019 comme l'un des incubateurs universitaires les plus performants au monde. « C’est une belle opportunité pour nous. Ça fait huit mois qu’on a l’œil sur ce programme, mais on n’est jamais certain d’être pris, il faut poser notre candidature, faire une présentation devant jury. On a été sélectionnés. On est là, on participe aux ateliers et on apprend beaucoup », souligne Pascal Côté.
M. Côté croit que le fait que le projet de Vélo en ligne soit avancé, avec déjà un modèle d’affaires intéressant, un produit et un système de vente, a joué en faveur de l’entreprise lors de la sélection. « Le fait que nous sommes déjà structurés nous permet d’appliquer les conseils plus facilement et rapidement », estime-t-il.
Aller plus loin, plus vite
Cette expérience permettra aux deux jeunes entrepreneurs d’aller plus vite et plus loin dans leur projet technologique. Ils bénéficient de formations et ateliers animés par des experts en lien avec le développement des compétences entrepreneuriales, en plus de bénéficier des conseils d’un mentor d’expérience, l’entrepreneur Maxime Julien, fondateur de l’entreprise Solid State of Mind. « Nous recevrons du coaching personnalisé de plusieurs entrepreneurs de renom tels que Martin Enault, entrepreneur en résidence Lead ainsi que co-fondateur d’Intellitix, et Étienne Lacroix, fondateur de Vention, pour nommer que ceux-là », note le copropriétaire de Vélo en ligne.
Étant donné le contexte actuel de pandémie, les formations et ateliers ont lieu en ligne, alors que les participants avaient normalement accès 24h/24 à des salles de travail collaboratif à aire ouverte. Cela n’empêche toutefois pas le partage d’idées et d’informations, qui est un des piliers de ce type de programme. La technologie permet de réunir les participants dans des salles virtuelles, de même que dans des conversations individuelles avec les mentors. « On veut vraiment aller chercher un développement de produit plus important. Ça nous permet d’aller chercher beaucoup d’informations en peu de temps pour ensuite fixer nos objectifs et notre plan pour les atteindre », indique Pascal Côté.
Passer en mode Propulsion
Dans le cadre du programme Accélération du Centech, les 10 équipes les plus performantes de la cohorte pourront passer à la prochaine étape de l’incubateur, le programme Propulsion. Celui-ci offre aux entreprises des bureaux, ressources et mentors au Centech pendant deux ans. « C’est vraiment intéressant et c’est notre objectif de passer au prochain niveau. Ça nous permettrait d’aller plus loin encore. […] L’idée pour nous serait ainsi d’avoir deux pieds à terre, un à Saguenay et un à Montréal », explique M. Côté, précisant que l’équipe comptera une quatrième ressource au cours des prochaines semaines.
L’entrepreneur souligne d’ailleurs son sentiment d’appartenance envers la région et dit souhaiter pouvoir ramener les connaissances et l’expérience acquises à Centech au Saguenay–Lac-Saint-Jean. « On aimerait partager ces connaissances-là pour que la région en bénéficie aussi », mentionne-t-il.
Rappelons que les propriétaires de Vélo en ligne ont opéré un changement de cap de la location de vélos à la vente l’an dernier en raison de la pandémie. L’entreprise a maintenant pour mission de démocratiser le processus d’achat de vélo en le rendant simple, rapide et accessible. Elle offre des services-conseils aux acheteurs pour trouver le vélo qui répond à leur besoin parmi les inventaires de près de 20 détaillants à travers la province. « Nous sommes vraiment contents d’avoir fait ce virage. Il y a beaucoup d’opportunités pour les marchés auxquels on s’attaque. […] Ça génère plus d’attraction pour nous. On ne veut pas juste penser aux profits à court terme, on veut vraiment que ce soit payant à long terme », conclut Pascal Côté.