SAGUENAY – La SADC du Haut-Saguenay, la SADC du Fjord, la SADC Lac-Saint-Jean Ouest, la SADC Maria-Chapdelaine et Promotion Saguenay ont conclu un partenariat pour sensibiliser et accompagner les PME de leur territoire respectif dans le virage numérique. Ils collaborent pour ce faire avec la chercheuse de l’UQAC Stéfanie Vallée, qui mène un projet de recherche à ce sujet.

La chercheuse se penche sur Le degré de maturité technologique des PME au Saguenay–Lac-Saint-Jean (SLSJ). Elle cherche à développer un outil d’auto-audit 4.0 adapté aux PME et applicable à tout type d’entreprise. « En collaborant avec Mme Vallée, nous aurons un portrait régional, mais aussi un outil adapté aux PME. Celui-ci leur permettra de savoir où elles sont rendues et de planifier leur transition », indique le directeur de la SADC du Haut-Saguenay, André Boily, qui considère que les besoins sont criants en matière de virage numérique.

Monsieur Boily considère que ce regroupement entre les organismes de développement économique régionaux est une façon d’accélérer un mouvement de partenariat qui sera bénéfique pour la région. Il pense notamment à des communications ou à des activités de sensibilisation concertées. « Les PME, c’est notre créneau à 100 %. Nous voulons être une bougie d’allumage, travailler à l’éveil de nos entreprises en matière de numérique. »

La directrice générale de Promotion Saguenay, Priscilla Nemey, abonde en ce sens. « Le virage numérique s’impose et l’accès à un outil d’auto-audit aidera [les entreprises] dans cette démarche. Notre collaboration avec les autres partenaires est un bel exemple de mobilisation régionale qui vise à accompagner nos entrepreneurs dans cet important virage. »

Christine Boily, directrice générale de la SADC du Fjord, croit également qu’il s’agit d’un partenariat positif pour les organismes régionaux et les PME qu’ils soutiennent. « C’est une opportunité très intéressante pour l’ensemble de la région de regrouper les différentes ressources disponibles afin de faire avancer la recherche et offrir des informations et un outil actuel et efficace pour les PME d’ici », affirme-t-elle.

Se coller aux préoccupations

Pour Stéfanie Vallée, cette collaboration lui permet de se coller aux préoccupations du milieu, puisque les organismes partenaires sont des experts de leur territoire. Cela la décharge également d’une partie du recrutement d’entreprises pour des entretiens permettant de valider la grille d’analyse. « Les partenaires auront un rôle de recrutement et de concertation. Je pourrai me concentrer sur la méthodologie et sur le contenu que je vais partager avec les SADC et Promotion Saguenay », explique-t-elle, ajoutant que les entreprises intéressées peuvent s'inscrire par le biais de ce lien https://sondages.uqac.ca/index.php/418993?lang=fr. Celui-ci sera partagé par les partenaires du projet.

Les entretiens réalisés avec les PME régionales seront entièrement confidentiels et les données colligées seront anonymisées. Mme Vallée souhaite que les entreprises acceptent de lui raconter leur prise de conscience par rapport aux technologies numériques ou leur transformation. « Pour ces entreprises, l’avantage est de raconter leur histoire à une personne neutre. Cela leur permet d’actualiser leur démarche et je peux leur offrir des pistes de réflexion aussi. »

Mentionnons que Stéfanie Vallée et sa directrice, Myriam Ertz, ont fait une demande auprès du programme MITACS (catalyseur des efforts au sein de l’écosystème canadien de l’innovation), sur laquelle les partenaires ont apposé leur signature. Le dossier a retenu l’attention du comité, qui est en train de l’évaluer plus en profondeur. Une réponse est attendue pour la fin avril. Ce programme permettrait d’obtenir du financement supplémentaire pour réaliser le projet. D’autres partenaires ont aussi manifesté leur intérêt, sans toutefois confirmer leur participation pour l’instant.