SAGUENAY – Campin.ca offre un service de réservation et de paiement en ligne pour plus de 160 campings répartis sur l’ensemble du territoire québécois. L’entreprise basée à Chicoutimi s’est fait une frousse durant les mois de mars à mai où 90% des réservations ont été annulé conséquence de la pandémie de COVID-19. L’été arrivé, le vent tourne pour la firme de services B2B qui voit sa demande pour le mois de juillet bondir de 20% comparativement à l’an passé.

« Dans notre monde, ce sont les mois de janvier et de février les plus importants. C’est durant cette période qu’une grande partie des réservations pour l’été s’effectuent. Au mois de mars à l’annonce des mesures de confinement, c’est 90% de nos réservations qui ont été annulées », raconte Dave Gosselin, copropriétaire de campin.ca. Une situation qui a bien failli couter la vie de la jeune entreprise. « Nos finances étaient bien à ce moment. Il faut avoir les reins solides quand une masse critique de clients exigent un remboursement. Nous nous rencontrions toutes les semaines afin d’analyser la situation et de jeter un œil sur nos liquidités. Pendant près de deux mois, nous n’avons eu aucune entrée d’argent. »

Un moment d’inquiétude qui s’est transformé en opportunité au mois de juin. « À l’annonce de la réouverture des campings, il y a eu une vague de réservations sur notre site internet. Les pertes encourues les mois précédents ont été rattrapées et même dépassées. Nous sommes soulagés de la situation, mais l’industrie du camping dans son ensemble a perdu le mois de mai et le début du mois de juin. »

Le regard sur l’avenir, Dave Gosselin croit que l'année 2020, malgré le contexte extraordinaire, devrait ressembler en termes d’objectif à l’année précédente. « Il reste le mois d’août et de septembre qui semblent prometteurs, mais avec l’incertitude causé par le retour en classe, on ne doit pas s’emballer trop vite ».

Des investissements prévus, mais repoussés

Chaque année, l’entreprise procède à des investissements dans le but d’améliorer sa plateforme et son service. L’impact négatif qu’aura eu la pandémie est que l’équipe a décidé de repousser ses projets de développement pour l’an prochain. « Nous voulons lancer une application mobile et d’autres fonctionnalités. Nous sommes conscients que pour l’avenir les gens risquent davantage d’investir le territoire québécois pour leurs vacances. Nous travaillons donc à agrandir notre bassin de campings. »