SAINT-FÉLICIEN – La fermeture récente du Zoo sauvage de Saint-Félicien jusqu’au mois de mai 2021 aura été, sans doute, la principale conséquence causée par la COVID-19. Toutefois, les gestionnaires de ce joyau touristique régional ne sont peut-être pas au bout de leurs peines, puisqu’une autorisation pour entamer la cinquième et dernière phase de leur plan de développement 2016-2021 se fait attendre.
Sans trop donner de détails sur la nature des travaux, l’administration du zoo préférant les révéler au moment de leur démarrage, ceux-ci concerneraient la partie pédestre située sur l’île Bernard. « Nous faisons toujours nos travaux l’hiver puisque l’été, avec la clientèle, c’est moins évident. Cette année, nous devrions débuter le chantier qui conclurait notre plan de développement 2016-2021. Toutefois, nous n’avons toujours pas reçu les autorisations requises pour aller de l’avant. Les quatre premières phases ont été réalisées et nous sommes rendus à la dernière. Si tout se passe bien, le chantier devrait débuter cet automne et prendre fin au mois de juin prochain », précise Lauraine Gagnon, directrice générale du Zoo de Saint-Félicien.
Prévu pour 2021, ce dernier ouvrage totaliserait un investissement d’un peu plus de trois millions de dollars. Il est important de souligner que l’évaluation des coûts et de la durée des travaux ont été estimées avant la pandémie de COVID-19 et qu’il est probable qu’elle ne reflète plus la réalité, considérant que la situation actuelle a eu pour effet d’augmenter le prix des matériaux et de réduire la présence du personnel sur les chantiers afin de respecter les mesures de distanciation. Toutefois, aucun commentaire n’a été fait dans ce sens par l’administration.
Le plan en bref
Lancé en 2016, le plan de développement du zoo a pour premiers objectifs d’améliorer le bien-être animal, l’offre de produits et de services en plus d’augmenter les retombées économiques en prolongeant le séjour des visiteurs. Le projet est décomposé en cinq parties, chacune réalisée durant la saison hivernale, pour un investissement total de 32 500 000 $. À ce jour, quatre des cinq phases ont été complétées.
Revoir son marketing
En débutant leur saison au mois de juin dernier, les administrateurs du zoo étaient sûrs de deux choses : il n’y aurait pas de visiteurs européens cette année (ils représentent 30 % de la clientèle) et l’accès au parc serait limité à 50 % de son volume quotidien. Sachant cela, le budget et la stratégie marketing ont été revus. « En début de saison, nous étions dans l’inconnu. Nous ne savions pas si les gens allaient sortir. Nous avons donc pris le risque de mettre le paquet, pandémie ou pas, pour attirer un maximum de visiteurs. Nos campagnes publicitaires étaient similaires à celles de 2019. Toutefois, nous avons mis davantage d’effort sur le numérique. Les gens étant en déplacement en région avec leur tablette et leur mobile, il était plus facile de les rejoindre de cette façon. Nous sommes fiers de nos résultats, nos chiffres sur les médias sociaux sont concluants et les questions sur ces plateformes affluent sept jours sur sept, ce qui démontre qu’on a une communauté bien vivante », lance Lauraine Gagnon.
Un Zoo qui hiberne
En temps normal, le zoo ferme ses portes à la fin du mois d’octobre. Cette année, la décision a été prise de ne pas poursuivre les activités au-delà du 7 septembre. « En automne, 80 % de notre clientèle est européenne et elle ne sera pas au rendez-vous. En plus, nous sommes à 50 % de notre capacité d’accueil. Si on fait le calcul, on remarque bien vite qu’en restant ouvert on se dirige vers de gros déficits. Nous avons donc décidé de fermer et de restreindre l’équipe à l’essentiel. C’est-à-dire les employés qui s’occupent des animaux et quelques personnes à l’administration pour terminer l’année financière. » Si l’accès au parc est fermé, l’équipe maintient un autre service. « Le cinéma commercial de deux salles va rester ouvert et de ce côté ça va très bien. On sent que les gens s’étaient ennuyés de se rendre en salle pour voir un film », conclut-elle.