N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « tourisme génératif, une approche novatrice dans la région » publié dans notre édition du mois de novembre.
SAGUENAY – Tourisme Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’association touristique régionale (ATR) présente sur notre territoire, veut faire de la région une pionnière en matière de tourisme régénératif. Bien plus qu’un nouveau «buzzword», le concept s’inscrit dans une démarche de développement durable où l’objectif est d’instaurer une relation gagnant-gagnant entre l’hôte et le visiteur.
« En simplifiant les choses, le concept de tourisme régénératif, du point de vue du touriste, c’est de se questionner sur comment le visiteur peut apporter quelque chose de plus à la région qu’il visite. Cela peut signifier de contribuer à une activité monter par la communauté ou encore de nettoyer une berge. L’idée est qu’en partant, il aura rendu un service à la région d’accueil, il aura apporté une contribution positive. Cela diffère légèrement du tourisme durable où l’objectif est de rendre à coût nul l’empreinte écologique des activités faites lors de son séjour. Autrement dit, quitter les lieux dans le même état qu’on les a trouvés », indique Julie Dubord, directrice générale de Tourisme SLSJ.
La gestionnaire précise que le terme régénératif n’est pas synonyme de limitation ou de restriction. La région est forte de son industrie de la motoneige et il n’est pas question de nuire au développement de la pratique « Au contraire, dans une logique de tourisme régénératif les infrastructures entourant la pratique de ce sport motorisé pourraient être améliorées par ses utilisateurs. »
Définir le concept
Bien qu’annoncé par l’équipe, la définition de ce qu’on entend par régénératif et les applications concrètes pour mettre en action le concept ne sont pas encore planifié. En effet, Tourisme SLSJ se donne un horizon allant jusqu’à 2040 pour construire le projet. « Tout est à bâtir, mais de ce que nous observons sur la scène internationale ça ressemble à des expériences clients. C’est-à-dire qu’un séjour de pêche en pourvoirie pourrait comprendre une activité de nettoyage ou encore une randonnée en forêt pourrait devenir un prétexte pour débroussailler un sentier. Tout d’abord, il faut questionner nos communautés et nos entreprises afin de savoir ce qu’il est possible de faire. Il faut également définir dans nos stratégies de communication des moyens pour rendre ces expériences attractives », précise Julie Dubord.
L’implantation d’un concept de tourisme régénératif passe parfois par l’intégration d’une charte de valeurs instaurée par les lieux d’accueils. Une piste de solution que la gestionnaire n’envisage pas. « Nous préférons passer par des actions plus concrètes pour parvenir à nos fins qu’une charte que les gens signent tout simplement et qui dans bien des cas ne respecterons pas. L’approche que nous privilégierons est de marteler sur des valeurs que nous allons intégrer à nos relations avec les MRC et les différents partenaires. Nous pensons qu’adhérer à des valeurs et les rappeler de manières constantes dans toutes nos actions sera une stratégie plus gagnante », conclut la gestionnaire.