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Maxime Hébert-Lévesque

SAINT-FÉLICIEN – L’Aérodrome Lac-Saint-Jean situé sur le territoire de la municipalité de Saint-Félicien annonce officiellement son plan de développement estimé à 2,8M$. Propriété des villes de Dolbeau-Mistassini, Normandin et Saint-Félicien, l’organisation déboursera la mise de fonds estimé à 1,5 M$ et approchera les deux paliers gouvernementaux pour obtenir la totalité de l’investissement. Après une première phase de réfection complétée, les gestionnaires sont sûrs d’offrir une infrastructure attractive pour des promoteurs et futurs partenaires.

« Nous sommes prêts à faire un appel aux promoteurs et partenaires. Nous avons fait nos devoirs en rajeunissant la piste, les garages, l’antenne météo et la station de ravitaillement entièrement automatisé. Aujourd’hui, nous annonçons la dernière phase de développement par la construction d’une nouvelle aérogare plus moderne qui viendra remplacer le bâtiment existant », explique Mario Fortin, président de l’aérodrome, accompagné de Réjean Beaumont, directeur général.

Disposant d’une piste en gravier et d’une piste de 100 pieds de large par 5000 pieds de long asphaltés, l’aérodrome Lac-Saint-Jean est en mesure d’accueillir tous types d’aéronefs. Pour les trois municipalités propriétaires, il est primordial de développer cette infrastructure qui se s’autofinance en partie grâce à l’industrie du bleuet. Une particularité unique puisque la majorité des aéroports se financent par des revenus provenant de l’activité aéronautique.

Plus d’activités commerciales

« Nous avons fait l’acquisition en mai 2021 de l’Aéroclub La Friche. Cet investissement nous permettra d’offrir une formation de pilotage. Nous sommes présentement à la recherche d’un instructeur. » Ce créneau a été identifié par l’équipe de l’aérodrome LSJ comme étant prometteur. En effet, les écoles de formation aux alentours ont peine à répondre à la demande.

Située stratégiquement dans le haut du Lac-Saint-Jean, l’infrastructure est une porte d’entrée sur les projets et les communautés nordiques. Cet élément géographique a justifié une mise à jour des certifications et normes exigées par NAV Canada et le ministère des Transports. « Nous sommes prêts à accueillir des entreprises qui ont le désire de développer le nord en étant un pôle de transition pour les avions-cargos. »

Un bâtiment moderne

Les plans et devis sont en cours et la nouvelle aérogare devrait être le double en termes de superficie que le bâtiment actuel. Il comprendra une salle d’attente pour les voyageurs, des salles de formation, des bureaux pour le personnel ainsi que deux pièces de repos pour les pilotes. « Puisqu’il s’agit d’une construction d'un peu plus d’un million de dollars, nous irons en appel d’offres. Alors nous ne pouvons pas certifier que l’entrepreneur général chargé des projets sera de la région, mais nous le souhaitons », conclut le président qui précise que la construction sera faite en bois pour honorer l’industrie forestière bien présente dans Maria-Chapdelaine.

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