ALMA – Depuis l’homologation de son véhicule électrique comme véhicule basse vitesse (VBV) par la SAAQ en mai, l’entreprise Kargo a effectué de nombreuses modifications, permettant de commercialiser la 3e génération du produit. Les premiers véhicules de cette nouvelle mouture ont trouvé preneur à Hemmingford alors que le Parc Safari confirmé une commande de 15 unités de cette version améliorée. Les véhicules seront montés au cours des 18 prochains mois dans l’usine almatoise de Kargo.
Le Parc Safari a investi 300 000 $ dans l’achat de ces 15 véhicules électriques, dont la livraison débutera dès septembre. Selon le président de Kargo, Pierre Dion, son véhicule, conçu et fabriqué au Québec, se distingue en termes de performance et de coût par rapport à ses compétiteurs européens.
Ces aspects ont compté pour beaucoup dans la décision du Parc Safari, qui prévoit réaliser des économies de 40 000 $ par an en frais d’entretien et d’énergie pour sa flotte de véhicules. Mentionnons que la SÉPAQ a également passé une commande pour l’acquisition de deux véhicules Kargo. Cela lui permettra de valider que le véhicule correspond bien à ses besoins avant d’en acquérir d’autres.
Le véhicule électrique Kargo, initialement prévu pour circuler uniquement dans les usines, a acquis il y a quelques mois sa certification pour une utilisation VBV. Le modèle initial a donc été converti pour être immatriculé et circuler sur une route dont la vitesse est limitée à 50km/h. La troisième génération du véhicule pourra par ailleurs être facilement convertible de véhicule hors route à VBV, moyennant quelques modifications. « Nous avons révisé notre plateforme pour que le véhicule soit transformable. […] Nous avons réalisé énormément de modifications, à 75 % je dirais. Nous avons renforci le véhicule au niveau de la sécurité, notamment la cabine, la structure, les essieux », indique M. Dion.
Des villes intéressées
Pierre Dion indique que la commercialisation du véhicule pour utilisation sur la route se poursuit. Kargo entretient des discussions avec les villes de Montréal et d’Alma à ce sujet. Les pourparlers avec Montréal seraient « assez avancés », selon l’entrepreneur.
M. Dion explique que le véhicule électrique de Kargo jouit d’une certaine exclusivité pour l’utilisation sur route grâce à sa certification VBV. « Il y a un cheminement important pour se rendre à l’homologation. Il faut passer par Transport Canada, et ensuite la SAAQ », précise-t-il, ajoutant que des compétiteurs auraient même contacté l’entreprise pour lui mentionner leur intérêt pour distribuer le véhicule parmi leurs produits.
Relance de la production
Avec le contrat du Parc Safari, Pierre Dion souhaite relancer la production de l’usine d’Alma et optimiser ses opérations. Il aimerait produire de 25 à 30 véhicules cette automne, passant à une centaine l’an prochain, selon la demande. « Toutes les pièces sont fabriquées par des sous-traitants. Ça nous donne une flexibilité au niveau de la production. On peut facilement s’adapter à la demande », souligne-t-il. La production permettra de sécuriser quatre emplois, dont deux nouveaux, et ce nombre pourrait augmenter l’an prochain.
Kargo s’attend à voir une demande plus intense pour la fin de l’hiver ou le début du printemps, puisqu’elle répond actuellement à beaucoup de demandes de soumissions pour les prévisions budgétaires de municipalités.
Rappelons que le véhicule électrique de Kargo est fabriqué principalement en aluminium, ce qui en fait le véhicule le plus léger de sa catégorie. Il est également facile d’entretien et résiste à la corrosion. La section arrière est modulable selon les besoins.