N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : Le transport, un service vital publié dans notre édition du mois de septembre.
SAGUENAY — Que ce soit le transport maritime, routier, ferroviaire ou aérien, c’est tout le domaine qui est confronté à des enjeux et des tentatives d’innovations en 2023. Selon plusieurs acteurs du milieu, le domaine a tout de même connu une très bonne année.
« Ça va bien dans le domaine du transport. Chez Club Trafic 02, nous faisons du réseautage et des activités où le partage de connaissances est mis en valeur entre les acteurs du milieu, des entreprises connexes et même des clients. C’est pour cela que nous savons les enjeux et les réussites au sein du domaine », souligne Robin Harvey, vice-président du Club de Trafic régional 02 (CTR02) et directeur général de Tremblay express.
Enjeux
Le domaine du transport ne fait pas exception, il est lui aussi affecté par le manque de main-d’œuvre comme beaucoup d’autres domaines au Québec.
La relève est également plus rare, c’est pourquoi une bonne intégration est favorisée chez les jeunes afin de les conserver au sein des entreprises selon M. Harvey.
« Nous avons beaucoup de travailleurs d’expérience chez Tremblay Express et c’est excellent, mais nous manquons également de relève. Il y a des écoles de formation, mais si cinq ou six étudiants par cohorte finissent par intégrer le milieu, c’est un bon pourcentage », explique-t-il.
Innovations
Le virage vert dans le domaine du transport est une option de plus en plus considérable notamment pour le domaine routier.
Les camions électriques sont tranquillement adoptés chez certaines compagnies, mais cette innovation vient aussi avec un lot de désavantages.
« Le futur du transport risque d’être énergétique parce que c’est important de diminuer son bilan écologique. Ce virage a des avantages, mais tout de même des inconvénients. À titre d’exemple, si les camions doivent être arrêtés pendant des heures pour charger leurs batteries, nous ne sommes pas plus efficaces ».
« Certaines compagnies peuvent même décider de ne pas vendre les camions électriques en fonction de la distance à parcourir. C’est-à-dire que si elles n’ont pas de garantie que le camion peut se rendre du point A au point B s’en nécessiter de recharges récurrentes, elles ne le vendront pas. Ces entreprises-là ne veulent pas être confrontées à des clients mécontents de leur véhicule électrique parce qu’ils ne conviennent pas à la distance et aux sortes de routes que les camionneurs parcourent », ajoute Robin Harvey.
Le prix d’un camion électrique est presque deux fois celui d’un camion fonctionnant au pétrole selon l’homme avec 40 ans d’expérience dans le domaine.
Avec les subventions du gouvernement, les entreprises peuvent économiser presque la moitié du prix. L’installation de bornes électriques nécessite tout de même des coûts à l’entreprise.
« Tout le monde parle de la facture d’épicerie et de l’inflation actuellement. Si ça prend deux camions dans le futur pour pouvoir réaliser les mêmes tâches qu’aujourd’hui, oui ça sera plus écologique, mais il faut s’attendre à ce que les consommateurs payent la facture quelque part », mentionne le vice-président du Club de Trafic régional 02.