INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici •
OCTOBRE 2014 •
45
ENTREPRISE FAMILIALE
Moto action Villeneuve
Quand la moto est une
passion
SAINT-PRIME — Douze mois par an-
née, les Villeneuve s’activent pour
vendre des motos et autres types de
véhicules sport à une clientèle qui pro-
vient de partout au Québec. « C’est un
défi que de vendre des motos. Il faut
constamment être aux aguets du mar-
ché, des aléas de l’économie et de la
valeur du dollar canadien. Il faut aller
dans des shows, être présent et être
connu un peu partout », a commencé
le copropriétaire, Michel Villeneuve.
Moto action Villeneuve a été ouvert
en 1995 par les Villeneuve, soit Da-
niel, Michel, Sylvie et leur mère Gisèle,
des gens originaires de Chibougamau.
« De 1995 jusqu’en 2007, sous le nom
de NJN moto sports, nous avons opéré
avec la bannière Harley-Davidson. Nous
vendions alors des Harley neuves », a
expliqué Michel Villeneuve. Plus tard,
après les décès de Daniel et Gisèle et
les caprices de l’économie régionale,
Michel et Sylvie Villeneuve ont décidé
de changer de nom. « La compagnie
Harley voulait qu’on déménage et qu’on
grossisse et nous avons dit non. Nous
avons bien fait, car avec des Harley
usagés, nous sommes capables d’at-
teindre une plus grande clientèle sans
avoir pris de risques financiers», confie
Michel Villeneuve.
Harley, amoureux un jour, amoureux
toujours
Michel Villeneuve explique que son nou-
veau créneau lui permet de vendre des
motos Harley-Davidson de grande qua-
lité. Chaque année, Michel Villeneuve
se déplace pour aller chercher une cin-
quantaine de motos usagées qu’il vend à
des particuliers qui sauvent énormément
d’argent parce qu’ils n’optent pas pour
des Harley neuves. L’entreprise vend
aussi les produits CFMOTO, une com-
pagnie chinoise qui existe depuis 1989.
« Dans mon magasin, en plus de vendre
des pièces et d’offrir les services de deux
excellents mécaniciens, j’offre des vé-
hicules côte à côte, d’autres sortes de
motos et des VTT », a précise l’homme
d’affaires qui estime servir un millier
d’amoureux de la moto chaque année.
« Homme et femme, c’est 50-50 au-
jourd’hui! Les mesdames ne veulent plus
être assises en arrière, » a-t-il ajouté.
C’est en 1901, dans le Wisconsin, que
les premiers balbutiements de la Har-
ley se sont fait sentir alors que William
Harley et Arthur Davidson, deux jeunes
de 20 ans, l’un dessinateur, l’autre mo-
deleur, ont travaillé dans un modeste
atelier pour créer un moteur hors-bord
afin de naviguer plus vite sur l’eau. En
1903, après avoir écrit « Harley-David-
son Motor Company » sur la porte de
leur atelier, les deux jeunes hommes
fabriquent un deux-roues qui gravit les
cotes sans la propulsion de pédales.
Cette année-là, trois de ces motos,
qui roulait à des vitesses « folles » de
25 milles à l’heure, ont été vendues
200 $ chacune. Aujourd’hui, le Harley
Owner’s Group est le plus gros club
motard au monde avec plus d’un mil-
lion de membres et la compagnie offre
environ 25 modèles de motos qui se
vendent parfois plus de 100 000 $.
Un défi de tous les jours
« Depuis que je suis actif dans ce milieu,
j’ai été témoin des hauts et des bas du
marché », a expliqué Michel Villeneuve
qui permet à cinq personnes de travail-
ler à temps plein. « Vous savez, d’une
année à l’autre, notre chiffre d’affaires
varie de 800 000 $ à 1,4 million. Aussi,
comme la moto est secondaire dans la
vie des gens, il faut s’adapter. De plus,
nous sommes chanceux au Québec, car
c’est moins cher que dans les autres pro-
vinces pour profiter de ce magnifique loi-
sir, » conclu Michel Villeneuve.
Pour inf.: motoactionvilleneuve.com
424M98-14
Jean-Guy Roy et Serge Bélanger, deux mécaniciens expérimentés, posent devant un véhi-
cule côte à côte avec les copropriétaires Michel et Sylvie Villeneuve. L’administrateur Daniel
Laplante est absent de la photo.
(Photo: Chantale Potvin)
par Chantale Potvin
