INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici •
MAI 2015 •
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SAINT-FÉLICIEN – La Ferme Olofée
est la seule usine de flocons d’avoine
pour l’alimentation humaine au Qué-
bec. «Spécial? Oui! Or, c’est du local,
c’est une fierté! Il suffit d’analyser
son panier d’épicerie pour voir d’où
viennent nos produits. Et du flocon
d’avoine, il n’y en avait pas de produit
au Québec avant nous », a lancé Ber-
gerette Tremblay, copropriétaire de
cette prospère entreprise.
L’histoire de la Ferme Olofée a débuté
par l’acquisition, en 1974, d’une ferme
laitière par Bernard Lepage alors qu’il
n’était âgé que de 19 ans. L’année sui-
vante, il a épousé Bergerette Tremblay
et l’entreprise s’est développée progres-
sivement jusqu’en 1987 alors que le
couple abandonnait la production laitière
au profit du développement des grandes
cultures. C’est en 2008 que la certifica-
tion biologique Écocert Canada est oc-
troyée à l’entreprise pour une partie de
la production. Aussi, au moment d’écrire
ces lignes, trois des quatre enfants du
couple, soit Virginie, Raphaël et Rose-
Alice, sont sur le point de devenir copro-
priétaires officiels.
De l’avoine pour tout ce qui vit!
La Ferme Olofée a plusieurs cordes à son
arc. Les employés préparent notamment
des semences pour vendre aux produc-
teurs. « Nous produisons de la semence
pedigree dans l’orge, l’avoine et dans le
blé et nous le faisions avant l’ouverture
de l’usine de transformation. Aussi, nous
fabriquons des flocons d’avoine pour le
marché animal et ces flocons ne res-
semblent pas du tout à ce qui est produit
dans l’usine pour l’humain », a spécifié
Bergerette Tremblay.
Pour satisfaire sa clientèle, la Ferme
Olofée cultive plus de 2 000 âcres d’avoi-
ne, de blé, de canola, d’orge, de lin et
de soya. « Pour comprendre notre mis-
sion, nous vendons des semences et
des niches de marché animal et pour
l’humain, notre usine transforme quelque
12 000 tonnes d’avoine chaque année.
Après les pertes subies pendant la trans-
formation, environ 6000 tonnes sont
vendues aux biscuitiers et à d’autres en-
treprises bien connues. En fait 95% de
notre production de flocons d’avoine est
mangée au Québec », a expliqué ma-
dame Tremblay.
Des valeurs louables
« Pour y arriver, il faut évidemment des
terres, du travail et de l’argent, mais il
faut aussi une solide équipe et des gens
de cœur qui croient en notre entreprise
», a insisté la dynamique copropriétaire
qui en a profité pour remercier les 27 em-
ployés qui s’activent sur trois quarts de
travail pour faire rouler les deux usines. «
On aime notre monde. Notre entreprise a
grossi et grossira encore, mais tout cela
s’est concrétisé grâce au respect et à
la reconnaissance, des valeurs qui vont
bien au-delà de la rentabilité », a terminé
Bergerette Tremblay.
Pour inf.: olofee.com
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Bergerette Tremblay pose dans l’entrepôt,
près d’un « petit » sac de flocons d’avoine.
Elle estime que le raisonnement de l’entre-
prise était de créer une chose qui n’était pas
là avant.
(Photo: Chantale Potvin)
Olofée (qui est une variante du mot auloffée) signifie une remontée dans le vent grâce à la
vitesse acquise. L’usine est située dans l’immensité des terres agricoles de Saint-Félicien.
(Photo: Chantale Potvin)
par Chantale Potvin
