Cette année votre cahier La construction, défis et croissance vous permettra de faire le point sur une des industries qui, malgré les enjeux liés à la pandémie de COVID-19, a su poursuivre sa croissance en affichant une deuxième année record consécutive, tant au niveau des heures travaillées que des mises en chantier.
Le contexte particulier de rareté de main-d’œuvre et de relève dans ce domaine est aussi un enjeu crucial que devra surmonter la communauté économique régionale pour supporter cette croissance.
En partenariat avec l’Association de la construction Saguenay-Lac-Saint-Jean (ACQ), notre équipe de rédaction vous fera découvrir dans ces pages comment cette industrie a su relever les nombreux défis qui se sont présentés au cours des 24 derniers mois.
La Rédaction
SAGUENAY – Le président sortant de l’Association de la construction du Québec Saguenay–Lac-Saint-Jean, Keiven Tremblay, dresse un bilan positif des trois années de son mandat, marqué notamment par la pandémie de COVID-19.
« L’industrie de la construction, dans la région, se porte très bien. C’est très dynamique. En 2019, on parlait d’environ 3,8 millions d’heures et en 2020, ce sont 5,2 millions d’heures. C’est quand même une croissance très importante », souligne d’entrée de jeu, M. Tremblay.
L’équipe de trois employés de l’ACQ Saguenay–Lac-Saint-Jean a donc été très active au cours des dernières années, même si la pandémie l’a forcée à revoir certaines façons de faire. « C’est sûr que la pandémie a affecté certaines choses. Il a fallu s’ajuster, faire du télétravail. […] Nous avons réussi à maintenir les services à nos membres. Le seul impact a été au niveau des activités sociales. […] Le tournoi de golf a été annulé en 2020, mais nous avons pu le faire en 2021. La randonnée du président en motoneige, en 2019, était ouverte aux autres régions, mais en 2020 et 2021 nous avons dû revenir seulement aux membres régionaux. »
L’ACQ Saguenay–Lac-Saint-Jean a aussi transformé ses formations afin de les offrir en ligne. « Elles sont adaptées selon les besoins régionaux. Il y a eu un beau travail là-dessus. Nous avons quand même réussi à faire une formation en présentiel sur la relève d’entreprise en construction au courant de l’automne. Nous en sommes très fiers », mentionne Keiven Tremblay.
Augmentation des membres
« Un point marquant au cours de la dernière année, c’est que nous avons réussi à atteindre le plateau de 300 membres régionaux. Il y a trois ans, nous en comptions 267 et nous dépassons maintenant les 300 », précise M. Tremblay. Alors que la région compte environ 1 200 licences d’entrepreneur en construction émises, c’est donc près du quart qui sont maintenant membres de l’ACQ et bénéficient de ses services selon leurs besoins.
« C’est quelque chose qu’on veut continuer de mousser dans les prochains mois. Nous sommes en train de mettre en place une stratégie de communication pour augmenter le membership. »
Objectif atteint
Le président a également vu se réaliser l’un de ses principaux objectifs. Le bureau régional finalise en effet la mise en place des guides de dépôt pour le processus d’appel d’offres public chapeauté par le Bureau des soumissions déposées du Québec (BSDQ). « Eux, ils ont certains protocoles à respecter. Dans la région, nous n’avions pas de guides de dépôt se rattachant à chaque domaine de la construction. C’est un très grand projet. Quand j’ai pris la présidence, c’était un de mes objectifs. […] Ça donne aux entrepreneurs les lignes directrices pour savoir comment déposer. Ça cadre davantage les façons de déposer les soumissions », explique-t-il.
Mentionnons également qu’en 2019 et 2020, ce sont les tournées consultatives pour les relations de travail qui ont grandement occupé l’ACQ puisque la convention collective des travailleurs représentés par la Commission de la construction du Québec (CCQ) a été renouvelée de 2021 à 2025. « Ce sont toujours des dossiers majeurs. Chaque fois, il y a de grosses négociations », précise Keiven Tremblay.
Rénovations à Jonquière
En 2022, l’ACQ Saguenay–Lac-Saint-Jean a prévu investir près de 100 000 $ afin de rénover l’intérieur de ses bureaux de Jonquière. Ceux-ci seront réorganisés pour répondre aux besoins de l’équipe actuelle. Ils arboreront aussi la nouvelle image et les nouvelles couleurs de l’ACQ. L’identité de l’organisme, à l’échelle provinciale, a en effet été rafraîchie et rajeunie récemment.
Défi de main-d’œuvre
La relève dans les différents métiers de la construction est également un enjeu pour l’industrie. « Avec la belle croissance que nous connaissons et la pénurie de main-d’œuvre qui se fait sentir de plus en plus, il faut trouver des solutions, des nouvelles façons de faire. C’est un très gros défi. Il faut être imaginatif. On accompagne nos gens là-dedans. » Entre autres, l’organisme a participé à différentes activités sur les métiers d’avenir organisées par les établissements d’enseignement régionaux.
Au niveau provincial, l’ACQ souhaite s’attaquer au recrutement des jeunes et des femmes, notamment. « Il faut rendre le domaine de la construction plus attrayant pour ces clientèles », estime M. Tremblay.
Ainsi, l’ACQ régionale veut poursuivre cette année son travail et répondre au mieux aux besoins de ses membres. « Nous sommes à l’écoute. Nous accueillons les besoins et nous mettons des stratégies en place », conclut le président.