ALMA – « Les PME dans le domaine de l’aluminium sont résilientes et ont su s’adapter rapidement aux impacts de la COVID-19. Malgré ces contrecoups, les projets sont au rendez-vous. Je veux également souligner la créativité des entrepreneurs de la région qui adaptent leur production pour réduire et même annuler les risques dus à la pandémie », lance Christian Fillion, directeur général de la Société de la Vallée de l’aluminium (SVA).
Le DG se dit fier du bilan de la dernière année (2019-2020) de son organisme qui a réalisé un record en termes de contributions régionales en démarrage de nouvelles entreprises ou de nouveaux produits. « Nous avons accompagné des dizaines d’entreprises, mais il y a 17 projets dans lesquels nous avons investi plus de 452 000 $, un record en subventions non remboursables depuis les débuts de la SVA en 2001. Il faut dire que nous sommes très souvent l’un des premiers intervenants économiques, alors que peu de gens y croient et que les banques ne sont pas prêtes à mettre de l’argent encore. Nous, on est là, on les aide avec des subventions non remboursables qui permettent d’avoir un effet levier important pour toutes ces entreprises pour aller chercher d’autres financements. Lors de la dernière année, chaque dollar accordé par le Fonds Rio Tinto a contribué à générer 29 $ d’investissements », soutient Christian Fillion.
Concertation : objectif atteint
D’autre part, M. Fillion est content d’avoir atteint l’objectif de travailler en collaboration avec les trois autres organismes au Québec dans l’écosystème de l’aluminium, soit AluQuébec, TransAl et le CQRDA. Depuis avril, les quatre directeurs généraux qui alimentent leur conseil d’administration respectif tiennent une discussion hebdomadaire pour discuter et amener leurs réflexions sur différents sujets. « Ça nous permet aussi de réagir plus rapidement sur des leviers en utilisant les forces de chacun. On a également donné plus de place au Créneau d’excellence Transformation de l’aluminium, qui peut générer des projets collaboratifs inter créneaux dans des secteurs différents, comme le maritime, à titre d’exemple ».
La SVA, premier intervenant
Pour la prochaine année, la SVA va évidemment continuer à aider et accompagner les entreprises. L’organisme entend s’inscrire aussi de plus en plus dans la mouvance du développement durable dans le choix des projets subventionnés. De plus, on veut s’assurer de mettre en valeur la Vallée de l’aluminium dans la région, au Québec et au Canada, en faisant rayonner sa grande expertise.
« Nous avons une chaîne incroyable qui va de l’aluminium primaire jusqu’à l’expédition du produit en passant par les cégeps, l’Université, les centres de recherche. Nous voulons aussi augmenter notre influence auprès des décideurs politiques pour nous permettre de soutenir nos dossiers régionaux. En fait, on souhaite être le premier intervenant consulté quand on parle de transformation d’aluminium dans la région. On est consulté, mais on veut l’être davantage parce qu’on sait comment ça fonctionne. Nous avons l’expertise pour faire démarrer des projets et pour aider à aller chercher les bonnes ressources financières et techniques », affirme M. Fillion en précisant que le nombre d’emplois « aluminium » a connu une croissance de 2 608 à 2 736 lors de la dernière année.
Présence sur le terrain
« L’année 2019-2020 a également été très importante pour la SVA en termes de présence sur le terrain avec une dizaine de représentations politiques dont nous sommes bien fiers. On s’est notamment rendu à Ottawa en janvier dernier avec une délégation régionale pour soutenir la protection de l’aluminium canadien pour l’ACEUM. Toujours de façon positive et constructive, nous sommes plus présents politiquement dans l’accompagnement et le soutien de la région. »
La transformation, et toujours
L’objectif de 2020-2021 de la SVA sera d’amener de nouvelles entreprises de la 2e transformation en région. « Ça fait longtemps que tout le monde en parle et là, nous avons des projets. Il y a des discussions très sérieuses de nature confidentielle. Je ne dis pas que ça va se réaliser à 100 %, mais les possibilités sont très bonnes à moyen terme. La volonté du gouvernement du Québec est là aussi. On peut faire de la transformation ici. On pourrait économiser des gaz à effets de serre (GES) en évitant de transporter les plaques solides aux États-Unis qui sont transformées et qui reviennent ici, ce qui représente des milliers de kilomètres sur les routes, une perte de temps et de taxes, le coût du dollar américain en plus d’être à la merci d’une crise où l’on n’a plus les produits dont on a besoin pour notre vie de tous les jours », de laisser tomber le directeur général.