SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN – La campagne promotionnelle « Ma Région Acœur » a été mise sur pied par Tourisme Saguenay–Lac-Saint-Jean (TSLSJ) cet été pour pallier les impacts de la pandémie de la COVID-19. La population locale autant que les acteurs de l’industrie touristique ont été interpellés et la participation régionale fut au rendez-vous, selon la directrice de la promotion à TSLSJ, Julie Chiasson.
« Les bureaux d’informations touristiques ont reçu des visuels reliés à Tourisme Acœur, notamment des masques, des tabliers et de l’identification reliée à notre image. Pour la population locale, ça s’est appelé « Ma région Acœur » avec la même stratégie pour créer un sentiment d’appartenance, mais aussi pour mobiliser les entreprises touristiques et la population de la région. Pour ce faire, on a envoyé 135 000 cartes postales dans tous les foyers invitant les gens à redécouvrir leur Saguenay–Lac-Saint-Jean parce que notre slogan était : « Cet été, je « redécouvre » ma région. Le deuxième volet de la carte permettait d’être envoyée à un proche, ami ou membre de la famille, pour l’inviter à venir visiter la région », explique Mme Chiasson.
La jeune femme avoue que cette stratégie d’accueil à destination était d’abord prévue pour 2021. « Nous avons saisi l’opportunité dès cet été de connecter davantage la population locale en raison de la pandémie. Nous devions avoir la campagne avec Philippe Laprise, mais on a dû la mettre de côté. Cette stratégie a été déclenchée en lien avec la COVID, car ce n’est pas notre mandat a priori de faire de la promotion intrarégionale, car l’idée c’est d’amener du nouvel argent. Dans les circonstances, c’était approprié de lancer une campagne du genre qui va d’ailleurs se poursuivre dans le futur », précise-t-elle, en ajoutant que selon les commentaires reçus, les entreprises touristiques ont vu positivement cette initiative.
Saison hivernale
Pour la saison hivernale, TSLSJ veut continuer à parler de « Ma région Acœur » et à solliciter la population dans la « redécouverte » de la région. « On n’a pas prévu quelque chose de particulier cet hiver, si ce n’est que l’on va faire de l’animation via nos médias sociaux pour interpeller la population. Selon les possibilités qui seront offertes en raison des normes de la pandémie et des couleurs attribuées aux régions, nous avons prévu trois plans d’action. Le premier permet de parler à nos marchés cibles habituels en hiver, soit Québec, la Montérégie, la Mauricie. Si elles sont toujours zonées rouges, on ne pourra toutefois s’adresser à cette clientèle », raconte la directrice de la promotion.
Le plan B prévoit de travailler avec les régions un peu plus nordiques qui, comme la nôtre, n’étaient toujours pas en « rouge » au moment d’écrire ces lignes. On pense à la Côte-Nord, Baie-Comeau, Forestville, l’Abitibi. « Quant au plan C, il limite la promotion à la population locale si on ne peut pas accueillir du monde d’ailleurs. On fera en sorte alors que nos actions soient reliées à la stratégie hivernale « Ici, il y a de la neige », et si on applique les plans A ou B, ça sera « Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, il y a de la neige ». Pour se donner une chance, on va commencer notre campagne seulement en décembre. On s’est donné différents scénarios pour être capables de s’ajuster le plus possible en temps réel aux conditions soumises par rapport à la pandémie. »
Pas question d’arrêter
Les leçons apprises entre les vagues de la pandémie du printemps et de l’automne pour Tourisme Saguenay–Lac-Saint-Jean font qu’il n’est plus question d’arrêter de faire de la promotion. « C’est une question de santé mentale. La population ne peut pas juste entendre parler de la COVID. On a besoin d’entendre autre chose, de rêver, de découvrir la région autrement. À un moment donné, on doit pouvoir faire rêver à l’été prochain aussi ! Il est déjà assuré qu’il y aura une saison de ski, de motoneige, de ski de fond, de raquette, de patin, de pêche blanche, etc. On va avoir un hiver. La seule chose, c’est que ça se peut que l’on doive rester entre nous pour le vivre. On est conscients, toutefois, que si c’est le cas, ça va faire mal aux établissements hôteliers, aux restaurants et à des entreprises. Mais, on n’a pas de contrôle là-dessus. Il faut se dire aussi que les gens de la région et du Québec qui partaient à l’international et qui demeureront ici cet hiver ont de l’argent à dépenser dans nos entreprises touristiques », conclut Julie Chiasson.