SAGUENAY — J.E Perron décroche un contrat de 20 M$ pour la construction de nouvelles guides de vanne du barrage Rapide-Blanc en Mauricie. Initialement, c’est l’entreprise jeannoise Groupe Lar qui a obtenu le mandat par Hydro-Québec pour la réfection du barrage. Cette dernière a donc sous-traité une portion des travaux à la firme saguenéenne, qui doit se mettre à l’œuvre dès la mi-juin.
« C’est un gros projet si l’on regarde le montant, mais il est échelonné sur 5 ans. En termes d’ouvrage à l’année, ce n’est pas gigantesque. Il y a 6 groupes à faire et en moyenne nous allons en faire un par année. C’est long, entre autres, puisque nous ne pouvons pas fermer le barrage entièrement. Il faut y aller portion par portion afin que l’infrastructure continue de fonctionner durant le temps des travaux, précise Georges Perron, Vice-président de J.E Perron ».
Les travaux consistent à démolir et remplacer les six dispositifs qui retiennent l’eau qui doit passer par le barrage. Ces couloirs sont également munis de grillages pour empêcher les débris de se rendre aux turbines. Un projet qui demande une logistique importante puisque les accès sont restreints et le travail se fait en grande partie sans machinerie. D’ailleurs, la firme saguenéenne prévoit engager de 8 à 30 employés selon les étapes. Sur ce nombre, près de 50 % des travailleurs proviendront de la région.
Un défi encore plus technique au temps de la COVID-19
« Lorsque nous avons soumissionné sur le projet en janvier (avant le début de la crise), nous n’avions pas pris en compte les changements apportés par la COVID-19. Il paraît évident que le prix sera affecté par les nouvelles mesures qui doivent être mis en place ». Au moment, où ces lignes sont écrites, J.E Perron attend d’Hydro-Québec quelques précisions sur la logistique entourant la mise en place des mesures sanitaires. Le gestionnaire ne cache pas avoir certaines craintes concernant la situation.
« Il y a beaucoup d’aléas, par exemple, si un travailleur contracte la maladie, nous allons devoir mettre le chantier sur pause le temps que tout le monde fasse une quarantaine. L’accès au barrage est assez restreint, il se trouve en forêt, cela va représenter un défi d’apporter les roulottes de chantier et l’équipement en plus de respecter la distanciation sociale. Également, les travaux qu’on doit effectuer se trouvent dans des puits. Des lieux étroits et confinés où il sera difficile de respecter une distance entre les travailleurs », explique l’entrepreneur.
Mise en contexte
C’est le Groupe Lar de Métabetchouan–Lac-à-la-Croix qui a décroché d’Hydro-Québec l’important contrat de 80 M$ pour la réfection du barrage du Rapide-Blanc en Mauricie (La Tuque). Un projet qui doit être livré pour 2026 et qui consolidera environ 300 emplois. Au moment de l’annonce, Evans Thibault, directeur général du Groupe Lar, a déclaré que 25 à 30 M$ en contrat seraient délivrés à des sous-traitants de la région.