SAGUENAY – La ville de Saguenay se dote d’un nouveau complexe de traitement des matières résiduelles (bac bleu). L’infrastructure nécessitant un investissement à la hauteur de 20 M$ viendra remplacer le centre actuel rendu vétuste. Six intervenants se partageront le contrat dont la firme saguenéenne Gémel. Celle-ci s’occupera de tout ce qui est de la mécanique du bâtiment. Il s’agit du plus gros projet de réalisation d’ingénierie de l’entreprise.

Le nouveau complexe de traitement des matières résiduelles sera situé au 1185 rue Antonio-Lemaire à Saguenay. On précise qu’il s’agit d’un important chantier pour la ville puisque le centre a une dimension de 7 500 mètres carrés. « Les employés de la municipalité œuvrent sur le projet depuis 2016. Présentement, nous sommes rendus à la phase des plans et devis, explique Justin Pagé, président de Gémel ». La construction devrait débuter en janvier 2021 et de nouveaux appels d’offres seront émis durant la même période, l’échéancier devrait toucher à sa fin pour le mois de septembre de la même année.

Cette nouvelle infrastructure viendra remplacer le centre actuel de la ville. Celui-ci souffre d’un équipement âgé et il nécessite de multiples maintenances. Même s’il est toujours opérationnel, il n’atteint pas les objectifs en termes d’efficacité dans le traitement des matières. Les futures installations offriront une capacité annuelle de traitement de 25 000 tonnes métriques et auront pour but de trier en différentes catégories les différentes matières recyclables reçues des bacs de récupération des citoyens.

Un travail de coopération et un défi technique

« Il s’agit d’une construction en conception intégrée. C’est-à-dire que la ville a engagé une entreprise qui agit à titre de facilitateur qui se charge de trouver tous les intervenants comme l’ingénierie, les fournisseurs d’équipements, les architectes et les opérateurs en maintenance du bâtiment. C’est donc de concert autour de la même table que tous les participants travaillent à monter le projet ».

Pour Gémel, il s’agit donc d’un défi humain puisque la communication sera primordiale entre les différends prenants. « Le côté technique du projet est aussi un beau défi pour nous puisque la conception doit se faire entièrement en modélisation 3D, une première pour l’équipe ». Afin de mener à bien les travaux et de livrer une infrastructure viable et certifier LEED, comme la bibliothèque d’Arvida, les associés dans la construction du nouveau complexe n’ont pas hésité à s’inspirer de ce qu’il se faisait ailleurs. « Nous avons visité le centre de tri de Québec pour connaitre les enjeux qu’ils ont eus entre l’équipement et le bâtiment. Cela nous a permis d’identifier les problématiques possibles qui peuvent survenir dans notre projet. Nous avons aussi regardé du côté de Lévis pour voir comment ils s’y prennent avec les procédés de traitement et nous prévoyons également nous rendre à Montréal. L’idée est de prendre le meilleur de chaque centre et de l’intégrer au nôtre ». Cette future réalisation permettra à la firme de consolider les emplois actuels en plus d’en créer quatre nouveaux.