SAGUENAY – Le traiteur Aux Petits Oignons de Chicoutimi est actuellement dans un projet de relève. Après 13 ans d’activités, les propriétaires Philippe Côté et Isabelle Gagnon ont décidé qu’il était temps de passer le flambeau, une réflexion survenue après plusieurs années de recrutement difficile.
« Le milieu de la restauration, c’est très difficile. En 13 ans, nous n’avons jamais eu nos samedis de congé et il devenait de plus en plus ardu de recruter du personnel impliqué et qui désirait s’investir sur le long terme », se désole Isabelle Gagnon. Celle qui s’est occupée de la gestion et de la comptabilité de l’entreprise familiale souligne qu’Aux Petits Oignons était avant tout une passion.
« La santé financière de l’entreprise est bonne, la COVID-19 ne nous a pas ralentis et nous avons une clientèle exceptionnelle. C’est vraiment le stress de devoir recruter et de recommencer sans cesse la formation de nouveaux employés qui nous a poussés à passer à autre chose. »
Une relève pas si facile à trouver
Le bâtiment situé sur la rue Roussel à Chicoutimi Nord ainsi que le nom et le fonds de commerce en vente, les entrepreneurs ont dû faire des pieds et des mains pour trouver des repreneurs. « Le tout est en vente pour plus de 250 000 $. L’achat d’un édifice commercial exige une mise de fonds plus élevée que pour l’achat d’une propriété résidentielle. Une particularité qui freine beaucoup de jeunes entrepreneurs qui réalisent qu’ils devront débourser une grosse somme dès le départ. » Après plusieurs tentatives de trouver un acheteur à l’aide d’un courtier et d’autres moyens traditionnels, Isabelle Gagnon décide de lancer un appel sur Facebook.
Donner la chance d’apprendre
Après quelques semaines de publications sur les réseaux sociaux, de jeunes entrepreneurs manifestent leur intérêt. « Ils sont motivés, mais n’ont pas nécessairement les moyens de nous racheter. Nous avons donc convenu de leur louer le commerce. Nous travaillons avec eux afin d’effectuer une transition et d’observer les modalités de la location, il pourrait s’agir d’un bail d’un an. Le but est de voir s’ils peuvent l’opérer de façon rentable et nous racheter par la suite », explique la femme d’affaires.
Laisser le champ libre à la créativité
Depuis les années, Philippe Côté et Isabelle Gagnon ont développé et peaufiné plusieurs recettes et monté une clientèle établie. Le défi pour les repreneurs sera de poursuivre sur la lancée. « Les prochains mois seront sous le signe du mentorat. Nous allons transférer notre savoir et nos connaissances, mais nous leur laissons également champ libre. S’ils désirent diversifier le menu et expérimenter, nous sommes totalement ouverts. L’important est qu’ils conservent la même rigueur et la même qualité, puisque c’est là-dessus que la marque repose », conclut Isabelle Gagnon.